Avec cent ateliers répartis sur toute la France, le spécialiste de la carrosserie, fondé par Lucie et Laura Marie, parie sur un modèle en licence de marque pour recruter des garagistes indépendants.
C’est en 2016 que le réseau ZeCarrossery, porté deux sœurs
Lucie et Laura Marie, a vu le jour. En partant d’un constat assez simple.
“Aujourd’hui, près de 80 % des carrossiers sont financés par les assureurs”, explique Laura Marie. Et cette dernière d’ajouter :
“Via la signature d’un agrément spécifique, un certain volume d’affaires est apporté aux garagistes. Une tarification horaire de la main d’œuvre a été négociée entre les professionnels du métier et les compagnies d’assurance. Nous avons fait le constat qu’entre 40 et 45 euros de l’heure, au regard de l’inflation, du coût de l’énergie et du temps passé sur chaque véhicule, nous étions bien en deçà de notre seuil de rentabilité”.
En 2015, avec la loi Hamon, la possibilité est donnée au conducteur de choisir de faire réparer son véhicule par un garagiste agréé ou non agréé.
“Nous avons donc décidé d’arrêter l’agrément d’assurance et risquer de perdre 40 % de notre chiffre d’affaires mais en pariant sur une plus grande dynamique commerciale de notre réseau”, précise la cofondatrice avant de poursuivre :
“Nous avons travaillé sur la relation client pour développer l’enseigne notamment via le digital, une méthodologie commerciale résiliente avec une véritable obligation de résultat auprès du consommateur”.
C’est aussi via les réseaux sociaux que ZeCarrossery parvient à faire la différence en axant sur une communication bien plus locale que nationale. Depuis 2020, les deux fondatrices ont également lancé une nouvelle enseigne baptisée
ZePare-brise. Dédiée, comme son nom l’indique au remplacement, à la réparation, et à la pose de pare-brise. Une marqué plébiscitée par une grande majorité des licenciés ZeCarrossery (80 %). Si aujourd’hui, l’enseigne travaille sur son maillage territorial en densifiant sa présence sur le territoire, au départ,
originaire de Normandie, le réseau a pratiqué un développement en escargot.
“Nous nous adressons en priorité à des garagistes indépendants soucieux de quitter l’agrément d’assurance pour rejoindre un réseau à l’état d’esprit familial et avec une politique commerciale très dynamique”, note Laura Marie tout en donnant ses objectifs sur deux ans :
“À la fin de l’année 2023, nous devrions compter 140 centres pour atteindre les 200 garages un an plus tard”.
Contrat en licence de marque
Avec son concept clé en main, l’enseigne parie sur un modèle aujourd’hui totalement duplicable. Il faut savoir que le taux de marge oscille entre 20 % et 40 % pour un carrossier avec agrément contre 60 % à 70 % pour un professionnel travaillant hors agrément. Sous la forme d’un contrat en licence de marque (sur cinq ans), le futur candidat doit s’acquitter
d’un droit d’entrée pouvant aller de 2 500 euros à 6 000 euros. Plusieurs types de redevances sont proposées, selon la formule choisie, oscillant de 600 euros à 1 100 euros.
“À terme, nous réfléchissons à peut être faire évoluer notre modèle pour le transformer en franchise”, conclut Laura Marie.