Dans sa dernière enquête, la CPME révèle que si dans une entreprise sur deux, la totalité des salariés a repris son poste, 41 % d’entre elles ont encore laissé une partie ou la totalité de leurs équipes en chômage partiel. Un difficile retour à la normal non sans conséquences.
Après avoir appelé le gouvernement d’Édouard Philippe a participé activement à la sauvegarde financière des entreprises françaises, la CPME vient de publier une enquête destinée à éclairer les conditions de reprises d’activité dès le 11 mai dernier. Force est de constater qu’une entreprise sur deux a réintégré l’ensemble de son personnel. En revanche, 41 % des dirigeants ont maintenu leurs salariés en chômage partiel et 21 % en télétravail. Les différentes mesures de respect des normes sanitaires rendant difficile le retour des équipes au complet. D’autant que les vacances d’été se profilant, les entreprises choisiront sans doute un retour global à la rentrée prochaine. Il est vrai que les dirigeants ne sont pas sereins quant à la réaction de leurs salariés. Pour la CPME, “
46 % des chefs d’entreprises craignent la mise en cause de responsabilité en cas de détection d’un cas de Covid-19 parmi leurs salariés.”
Globalement, les PME ont été très satisfaites de l’ensemble des mesures prises par L’État pour les soulager financièrement. Chômage partiel, report des échéances sociales, prêt garanti par l’État, fond de solidarité, etc. Les dirigeants affichent des taux de satisfaction allant de 71 % à 94 %. Un chiffre important à rappeler : 91 % des entreprises ayant bénéficié du prêt garanti par l’État ont reçu le montant souhaité. En revanche,
“seules 7 % des sociétés ayant bénéficié du fonds de solidarité ont, en plus des 1 500 euros, obtenu le deuxième volet du dispositif”, précise la CPME.
Défiance face aux assureurs
Une ombre au tableau. Mais cela ne surprendra personne. La défiance vis-à-vis à des assureurs. Dans son enquête, la Confédération révèle que si 57 % des entreprises interrogées ont souscrit à une assurance pertes d’exploitations, près de 88 % d’entre elles n’ont reçu aucune proposition d’indemnisation de leur assureur. Dernièrement, plusieurs voix célèbres se sont d’ailleurs fait entendre pour dénoncer ce comportement. Parmi les autres points sensibles, la nécessité impérieuse de s’organiser, dans cette période exceptionnelle, pour accueillir les clients. Les entreprises ont été agiles et ont su s’adapter. Plusieurs bonnes pratiques ont été mises en place. La réorganisation des espaces (70 % d’entre elles) et la limitation du nombre de clients (87 %). On peut citer également le nettoyage et la désinfection régulière des lieux communs (91 %) et bien évidemment la mise à disposition de gels hydroalcoolique (94 %).