Quel comportement vont adopter les Français cet été ? À l’heure où la vaccination s’essouffle et que l’apparition du variant Delta fait ressurgir la crainte d’une quatrième vague, l’observatoire Cetelem, en partenariat avec Harris Interactive, révèle une enquête sur les perspectives de ces prochaines vacances estivales.
Les Français vont-ils chambouler leurs vacances ? Plusieurs éléments de réponse dans le dernier observatoire Cetelem réalisé en partenariat avec Harris Interactive. Premier constat : le budget. Il semblerait que nos concitoyens sont pris entre deux feux. Compenser les restrictions passées et respecter le maintien des contraintes liées à la crise.
“Une majorité d’entre eux (54 %) pensent dépenser autant que les étés précédant la crise, quand le reste se divise également entre ceux qui envisagent de dépenser plus et ceux qui pensent au contraire se restreindre. Ainsi, le budget moyen envisagé par les vacanciers français s’élève à 1 505 euros”, précise l’observatoire. Un budget déclaratif que l’on observera plus élevé chez les hommes (1 562 euros) que chez les femmes (1 452 euros).
Et l’observatoire de préciser ainsi que pas moins d’un tiers des Français comptent dépenser plus à l’occasion de ces vacances que lors de celles de 2020. Seulement 21 % de nos concitoyens indiquent clairement vouloir resserrer les cordons de leur bourse. Sans surprise, le profil type du client enclin à faire preuve de plus de largesse financière est masculin, jeune, cadre ou exerçant une profession libérale. Mais les Français veulent se faire plaisir. C’est ce qui ressort indiscutablement de cet observatoire.
“Ainsi, 35 % de ceux qui souhaitent dépenser plus déclarent avoir envie de se faire plaisir après ces 18 mois de crise, et 31 % voient les vacances comme un espace de liberté retrouvée après la crise.”
En revanche, chez ceux qui envisagent de dépenser moins, les motifs apparaissent dicter également par des raisons évidentes. Ces Français souhaitent partir moins loin (28 %) et moins longtemps (27 %). Un état d’esprit qui prouve que les contraintes sanitaires (vaccination, quarantaine, etc) et leur lot d’incertitudes continuent d’inquiéter nos concitoyens (23 %). Cependant, et il est intéressant de le souligner, pour 20 % d’entre eux, ce budget revu à la baisse équivaut également à une perte du pouvoir d’achat.
“Aussi, 20 % d’entre eux manifestent leur pessimisme quant à l’évolution de la situation économique à moyen terme, un pessimisme d’autant plus fort chez les 50 ans et plus”, précise l’observatoire. Budget toujours : si les activités de nature, de type randonnée, arrivent en tête des envies chez nos concitoyens (83 %), les sorties au restaurant sont également fortement plébiscitées (76 %). De quoi rassurer les acteurs économiques de ces régions.
Comme l’année précédente, les vacances vont être une nouvelle fois essentiellement franco-françaises. Ainsi si 82 % de nos concitoyens l’envisagent, ils sont 60 % à être sûrs de ne pas quitter le territoire. Les Français vont également éviter le train et privilégier le trajet en voiture (82 %). Ils se rendront en bord de mer (pour 83 % d’entre eux) et logeront soit chez un proche (50 %) soit à l’hôtel (47 %).