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Un adhérent E.Leclerc bloqué par l’Autorité de la concurrence

L’Autorité de la concurrence met un terme au rachat d’un hypermarché Casino par un adhérent E.Leclerc. Le risque était de voir les prix partir à la hausse. La création d’un duopole avec Carrefour, présent dans l’agglomération troyenne (Aube), a été une autre raison de cette interdiction.

L’Autorité de la concurrence a dit non : “Cette opération présentait des risques concurrentiels élevés de hausse de prix pour les consommateurs.” En cause, la volonté d’un adhérent E.Leclerc de prendre le contrôle d’un hypermarché Géant Casino situé dans la commune de Barberey-Saint-Sulpice (agglomération troyenne, Aube). Et de faire passer ce magasin sous enseigne E.Leclerc. Le rachat aurait eu également comme conséquence d’harmoniser les produits commercialisés et les politiques commerciales des deux points de vente. L’Autorité révèle que la politique tarifaire 2018 de l’hypermarché Casino a entraîné pour ce dernier une perte de clientèle et des mauvaises performances commerciales. Indépendamment de cette future acquisition, les prix auraient nécessairement baissé “soit dans le cadre d’une reprise du magasin par un autre acheteur, soit dans le cadre d’un changement, par le magasin, de sa politique commerciale ou tarifaire.” Autant dire que la volonté de rachat de ce point de vente par l’adhérent E.Leclerc aurait présenté plus de risque que de bénéfice pour le client final.
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L’institution motive également sa décision par le fait que cette opération aurait entraîné la constitution d’un duopole entre les enseignes  E.Leclerc et des hypermarchés Carrefour implantés également dans cette agglomération troyenne.  Cette acquisition facilitant la mise en place d’un comportement de coordination tacite dans la zone de chalandise concernée. L’Autorité de la concurrence rappelle que, dans une zone comptant, avant l’opération, deux hypermarchés Carrefour, un hypermarché E.Leclerc et un hypermarché Géant Casino, la disparition de ce dernier aurait mécaniquement conduit à une forte baisse de l’offre pour le consommateur. Ainsi, “l’Autorité a estimé qu’à l’issue de l’opération, la nouvelle entité aurait facilement été en mesure de coordonner tacitement son comportement sur la zone troyenne avec celui de l’enseigne Carrefour.”
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