Dans la lignée d’Amazon Go, Carrefour devrait tester en mars prochain sa première supérette automatisée, sans caisses ni caissiers. Une technologie de paiement via la reconnaissance faciale, testée déjà depuis 7 mois en Chine, sera mise en place.
Début 2018, le premier magasin alimentaire Amazon Go ouvrait ses portes, à Seattle (USA). Une supérette automatisée, sans caisses, sans caissiers, et sans paiement par carte bancaire : le client utilise son smartphone (relié à son compte Amazon et à une application mobile) à l’entrée, puis à chaque fois qu’il place un produit dans son caddie, un logiciel l’enregistre. À la sortie, une caméra munie d’un système de reconnaissance d’images scanne le tout, avant que le montant total des courses soit débité en ligne. Selon Amazon, cette “technologie de shopping vous évitera à jamais de faire la queue”, et de sortir votre portefeuille. Le géant du e-commerce a depuis ouvert 6 autres de ces “magasins du futur” à Los Angeles, Chicago et Seattle – mais il espère aussi s’implanter en France. Dans l’Hexagone, la grande distribution tente de s’adapter à la tendance – car selon OpinionWay, 40 % des Français trouvent le temps d’attente en caisse “trop long” dans les supermarchés, et 24 % vont jusqu’à renoncer à acheter pour cette raison. Après les caisses automatiques, de grands groupes comme Auchan et Monoprix se sont ainsi lancés dans le développement du “scan” des produits et du paiement sans contact (via un smartphone). De son coté, Carrefour, est en train de peaufiner son premier magasin entièrement automatisé, reposant sur des caméras et des technologies de reconnaissance faciale, afin de suivre le parcours des clients et de valider les paiements.Un « supermarché connecté » déjà testé en Chine
Selon le site Linéaires, qui cite une source syndicale du groupe, une « société ad hoc » sera prochainement créée « en mode start-up » pour piloter le projet. Le premier point de vente devrait ouvrir en mars 2019, au siège de Massy, dans des locaux de 56 mètres carrés, et être réservé aux salariés de l’enseigne – dans l’optique d’une généralisation si l’expérimentation s’avère concluante. Carrefour France nous a confirmé la « mise en place d’un test auprès des salariés à Massy », sans donner plus de détails. La technologie de paiement par reconnaissance faciale utilisée par Carrefour aurait déjà été testée avec succès en Chine par le partenaire du groupe, le géant de l’informatique Tencent, fondateur du réseau social WeChat (1 milliard d’utilisateurs). Depuis mai 2018, décrit Le Monde, l’enseigne française de grande distribution teste ainsi un « magasin intelligent » baptisé « Le Marché », dans la ville de Shanghai – un « supermarché connecté » de 4 000 mètres carrés, où le paiement se fait via des caméras qui scannent le visage du client, et un « portefeuille électronique », sur WeChat Pay. « Tencent demande aux internautes chinois une copie de leur carte d’identité ou de leur passeport lorsqu’ils s’inscrivent sur le réseau social. C’est avec l’image présente sur le document d’identité que le groupe compare la photo, avant de valider ou non le paiement », décrit Stéphane Joly, vice-président d’Altavia, groupe spécialisé dans la communication pour la grande distribution, dans LSA Conso. Le paiement s’effectue directement « en scannant les codes-barres des produits sans passer par la moindre caisse », sous le contrôle de caméras au plafond « pour vérifier que le client scanne bien tous ses produits », indique de son côté le site Ecommercemag.fr.Ce contenu n'est pas visible à cause du paramétrage de vos cookies.
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