Comme tout levier stratégique de l’entreprise, le pilotage de la trésorerie est réellement important dans l’activité, la productivité et la pérennité de l’entreprise. Pour un dirigeant d’entreprise, cela constitue l’un des leviers d’amélioration de la bonne gestion de son entreprise et au final du résultat de la société. Par Florence Soubeyran, responsable Commerce et Franchise Banque Populaire chez BPCE.
Le dirigeant d’entreprise se doit de s’informer des solutions existantes et ne pas hésiter à solliciter des professionnels qualifiés, en premier lieu son banquier. Quels sont donc les moyens disponibles pour financer sa trésorerie ?
Vous pouvez notamment avoir recours à différents financements courts termes par crédits de trésorerie ou par mobilisation de créances. Le dispositif choisi dépend beaucoup de votre situation, des besoins d’exploitation, de l’activité et de tous les différents paramètres à prendre en compte. Votre interlocuteur bancaire sera là pour guider et vous présenter les différentes options, afin de déterminer ensemble, celle qui répond au mieux à votre situation.
La facilité de caisse est une autorisation de découvert passagère, la banque honore les paiements même si votre compte est débiteur, dans le cadre du plafond du montant de la ligne autorisée. Elle répond à des décalages de trésorerie momentanés, imprévus et passagers. Pour bénéficier de ce mode de financement court terme, il faut en faire la demande auprès votre banquier et déterminer la durée, le montant autorisé et les conditions tarifaires appliquées.
Escompte et financement court terme
Le financement court terme par les crédits de mobilisation de créances comprend plusieurs solutions mais s’adresse aux entreprises qui exercent une activité B to B. Cela étant, les activités B to C étant payées “cash” par leurs client particuliers, elles sont moins susceptibles d’avoir des besoins de trésorerie.
L’escompte permet de demander à la banque d’avancer une somme que vous allez recevoir prochainement. Concrètement, lorsqu’un délai de paiement a été accordé à un client (par exemple le paiement d’une facture à J+30 jours), vous pouvez faire à votre client une lettre de change ou un billet à ordre (mettant en avant l’échéance et le montant du règlement) que vous remettez ensuite à votre banque, celle-ci vous avancera la somme correspondante sur votre compte. Tout comme pour la facilité de caisse, l’escompte nécessite une demande préalable auprès de la banque pour mise en place d’une ligne d’escompte dont les caractéristiques (montant, durée, etc.) et conditions tarifaires sont définies à l’avance. L’escompte est souvent le financement de trésorerie le moins coûteux car moins risqué que le découvert, il sera privilégié par la banque car l’avance est adossée.
La cession Dailly
La cession Dailly est similaire à l’escompte, mais adossé sur la facture (pas de lettre de change ou de billet à ordre), il n’y donc pas le transfert de propriété de la créance et se fait sans l’intervention du client. Les factures vont être cédées à la banque qui, si elle les accepte avancera le montant de la facture. La banque peut tout de même notifier la cession de facture à votre client afin de la réclamer via un règlement direct. Votre banque déduit du montant total des frais et commissions, ainsi qu’une retenue de garantie, laquelle vous est reversée au moment du paiement de la facture par le client.
L’affacturage enfin, consiste à céder vos créances clients à un organisme financier (un factor) qui vous verse la trésorerie et s’assure lui-même du recouvrement auprès de vos clients. Cette prestation de service fait l’objet d’un contrat et de la perception de commissions d’affacturage (frais de recouvrement, frais de relance, frais de gestion…) et de commissions de financement (avance de trésorerie).
Il existe ainsi une multitude de solutions de financement disponibles, il y a différentes solutions d’affacturage ou encore, pour les entreprises dont le stock a de la valeur, le financement sur stock ! Alors n’hésitez pas à échanger avec votre banquier !