Face à la crise sanitaire et les confinements successifs, le secteur des instituts et autres centres de beauté a été durement impacté. D’autant qu’aux différentes réouvertures, les protocoles sanitaires ont été des freins au redémarrage rapide de l’activité. Pourtant, contrairement aux indépendants, les enseignes en réseau ont mieux résisté grâce à leur visibilité et la mutualisation des fonctions support.
Le secteur de la beauté n’aura pas été épargné par la crise sanitaire. Le télétravail et les périodes de couvre-feu ont été très pénalisants. Dans une étude publiée en janvier dernier, Xerfi révèle que les instituts de beauté ont vu leur chiffre d’affaires chuter de 24 % en 2020.
“Cette situation s’explique par l’effondrement de la consommation de soins de beauté des Français en 2020 (-20 % en valeur) en raison des deux épisodes de confinement, de la généralisation du télétravail et de la forte réduction des interactions et des événements sociaux”, précise le cabinet d’études. Dans un marché où 70 % des sociétés sont unipersonnelles et où plus de 15 000 professionnels de la beauté se déplacent à domicile, majoritairement en milieu rural, force est de constater que la visibilité d’une entreprise en réseau peut faire la différence, d’autant plus en période de crise. C’est donc un élément positif pour les porteurs de projets : les réseaux sous enseigne ont poursuivi leurs stratégies d’expansion en 2020. Ce qui a pu prévenir la casse au niveau national. Mais attention néanmoins car tout n’est pas rose.
“Ils [les réseaux] disposent en revanche de faibles marges de manœuvre pour prévenir la faillite de leurs franchisés. Certes, certains d’entre eux ont cherché à accompagner au mieux leurs franchisés durant cette période difficile, à l’image de Carlance qui a momentanément gelé une partie de ses redevances”, poursuit Xerfi avant d’ajouter :
“Pour autant, les franchisés restent seuls responsables devant les organismes de crédit ou les bailleurs lorsqu’il s’agit de négocier des prêts ou des reports de charge.”
Retrouver les niveaux de 2019
Aux réouvertures des instituts, il a fallu, outre rassurer les clients, essayer de retrouver les niveaux de fréquentation ou de consommation d’avant crise. Le flux client a longtemps été perturbé par la situation sanitaire et ses conséquences. Du côté d’Esthetic Center on estime qu’il aura fallu quatre mois après le premier confinement pour retrouver un trafic équivalent à 2019.
“La cliente espace ses visites mais dépense plus car notre panier moyen a augmenté de 20 %. Cette troisième reprise, en espérant que ça soit la dernière, est meilleure que 2020 à la même époque au niveau du trafic et du chiffre d’affaires”, note Philippe Pèlerin, directeur de l’enseigne Esthetic Center. Chez Carlance, les dirigeants précisent que les réouvertures ont été boostées par une augmentation du ticket moyen.
“Concernant la fréquentation, cette dernière était en berne lors de la reprise en mai 2020 et décembre 2020 (-18 %), mais revient à la normale sur ce déconfinement de mai 2021”, révèle Jonathan Dahan, directeur du développement de l’enseigne.
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