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Smile&Pay et Alma s’associent pour démocratiser le paiement fractionné

Les deux entreprises spécialisées dans le paiement s’allient pour proposer une offre autour du paiement fractionné. L’objectif : permettre à tous les commerçants, quelle que soit leur taille, de proposer des facilités de règlements. Explications avec Nicolas De Labarre, directeur général de Smile&Pay et Louis Chatriot, co-fondateur d’Alma.

Pouvez-vous nous expliquer sur quels marchés vos deux entreprises évoluent ?

Nicolas De Labarre : Smile&Pay a pour objectif de simplifier l’encaissement par carte bancaire. En France, on estime que d’ici 3 à 5 ans il y aura 3 millions de professionnels qui vont se poser la question de s’équiper ou de renouveler leurs terminaux de paiement. Aujourd’hui, il y a différents freins qui conduisent les commerçants et autres professionnels à ne pas vouloir s’équiper en terminaux de paiement : la technique compliquée, le manque de transparence tarifaire et la notion d’engagement. Nous avons choisi de simplifier tout cela en proposant des terminaux de paiement nouvelle génération qui fonctionnent partout. Le commerçant fait toutes ses démarches via Internet, est livré en 24 heures, et bénéficie d’une tarification transparente : 1,75 % de commission pour chaque paiement, sans frais fixe. Pour ceux effectuant plus de 3 500 euros de chiffre d’affaires par mois, il est plus avantageux de passer à l’offre premium à 29 euros par mois et 0,75 % de commission sur les encaissements. À cela s’ajoute le prix du terminal de paiement que le commerçant achète entre 59 et 399 euros selon le modèle. Historiquement, notre offre était axée avant tout sur un terminal de paiement qui se connectait au mobile du commerçant via le bluetooth. Depuis janvier, nous avons fait évoluer notre offre et nous proposons des terminaux de paiement hybrides, avec carte sim 3G intégrée, permettant d’encaisser autant au comptoir qu’en terrasse ou encore en livraison. Cette semaine, nous commercialisons un nouveau terminal de paiement, appelé SuperSmile, développé sous Android. C’est dans ce cadre-là que notre partenariat avec Alma intervient. Louis Chatriot : Nous sommes une entreprise spécialisée autour du paiement fractionné. C’est un marché intéressant car quand vous êtes retailer, la mise en place du paiement fractionné permet de booster son chiffre d’affaires de 20 % en moyenne. C’est mathématique. Cet usage permet un effet de conversion important, quel que soit le secteur d’activité. C’est un outil stratégique pour les commerçants. Nous nous sommes lancés il y a deux ans en partant du constat que les marchands avec lesquels nous discutions n’étaient pas satisfaits par les solutions proposées. Les interfaces étaient trop compliquées à intégrer dans leurs logiciels et cela pouvait mettre des semaines, voire des mois, à être déployé. Quand vous êtes une grande enseigne, comme la Fnac ou Darty, cela ne pose pas de problème. Pour un petit commerçant, c’est rédhibitoire et il renonce. Nous avons donc décidé de créer une solution, sans abonnement ni durée d’engagement et avec des taux de commission fixés en fonction du volume du marchand (entre 3 % et 4 % du montant de la transaction en moyenne) destiné à tous types de commerçants. Notre objectif est réellement de simplifier le paiement en trois fois, tant du point de vue du commerçant que du client. Notre solution fonctionne aussi bien en ligne qu’en magasin. En ligne, le choix du paiement en trois fois se fait au moment de valider la transaction et nécessite d’entrer ses coordonnées ainsi que son numéro de carte. En boutique, le commerçant génère en direct une page de paiement, envoie sur le téléphone du client un lien qui permet à ce dernier d’entrer toutes les informations nécessaires afin de finaliser la transaction et de régler la première échéance. C’est simple, rapide et cela prend à peine deux minutes.
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En quoi consiste votre rapprochement ? Techniquement, comment cela fonctionnera-t-il ?

Nicolas De Labarre : L’idée est de donner accès à tous nos clients la possibilité d’utiliser la solution Alma afin de proposer ces facilités de paiement. Quel que soit le terminal de paiement Smile&Pay utilisé, le client pourra proposer cette alternative aux consommateurs. Au long terme, évidemment, l’objectif est d’intégrer directement la solution à nos outils pour que le commerçant n’ait plus qu’à taper le montant et à choisir la manière de régler la transaction directement sur le terminal. Mais pour le moment, nous voulions proposer quelque chose de rapide et utilisable par tous. Donc, dans un premier temps, cela restera du paiement par lien, comme l’a déployé Alma. On estime que 20 à 30 % de nos clients sont d’ores et déjà intéressés par cette nouvelle solution. Louis Chatriot : Techniquement, au moment du paiement, le commerçant se rend sur l’interface Alma, soit depuis son ordinateur, soit depuis le terminal de paiement SuperSmile qui permettra directement d’y avoir accès. Il demande le numéro de téléphone au client pour lui envoyer un lien par sms. Ce dernier n’a plus qu’à cliquer dessus et à entrer les informations nécessaires (nom, prénom, adresse, numéro de téléphone et numéro de carte). L’acceptation du paiement fractionné est immédiate. Si tel n’est pas le cas, plus d’informations sont demandées au client mais cela reste rapide. La simplicité d’usage était primordiale.
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N’avez-vous pas peur que certains clients soient réfractaires à donner leur numéro de téléphone ?

Louis Chatriot : Ce n’est pas ce que nous constatons. Au contraire. C’est une donnée standard et nous observons que les clients ont un bon taux d’acceptation. En revanche, ce constat est davantage vrai dans des boutiques où le client est seul face au commerçant, ce qui permet de créer une relation de confiance. Pour les boutiques à fort trafic, l’intégration de la solution sur le TPE sera indispensable, car plus sécurisant. Donc il est clair que cette solution, devra à terme être intégrée au terminal de paiement.

Comment cela se passe-t-il pour le commerçant ? Quand est-il payé ?

Louis Chatriot : Il était essentiel que cela soit rapide pour le commerçant. Ce dernier est donc payé de la somme en totalité tout de suite et nous nous occupons du reste. Nicolas De Labarre : C’est la grande puissance d’Alma : ce n’est pas le commerçant qui porte le risque de ne pas être payé.

Cette offre couplée implique-t-elle des frais supplémentaires pour le commerçant ?

Nicolas De Labarre : Pour le commerçant, cela n’engendrera pas de frais supplémentaire. Au moment du paiement, soit le client choisi un paiement classique, dans ce cas le commerçant fera une transaction habituelle avec un taux de commission de 1,75 % (0,75 % s’il est client premium). Soit le client veut payer en trois fois sans frais et passera donc par l’interface Alma et sera facturé des taux de commission définis dans ce cadre-là. Louis Chatriot : Proposer diverses solutions en matière de transaction en proposant Alma comme une alternative : c’est clairement ce qui rend l’offre Smile&Pay aujourd’hui plus attractive. L’objectif étant nous aussi, quand un client nous demandera si nous connaissons un acteur dans les terminaux de paiement, de réorienter vers Smile&Pay.
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Aujourd’hui, qui sont vos clients ? Travaillez-vous avec des franchisés ou des réseaux de franchise ?

Nicolas De Labarre : Nous avons de plus en plus de franchisés qui sont séduits par nos offres. Notamment parce qu’un réseau de franchise va faire un appel d’offre national et les banques auront bien souvent des offres plus attractives. Mais pour que le franchisé bénéficie des tarifs négociés et puissent avoir son terminal de paiement, il devra changer de banque ce qui n’est pas toujours simple ou ce que le franchisé ne voudra pas forcément. Du coup, nous avons dans ce contexte un vrai rôle à jouer car nous ne sommes pas rattachés à une banque et que le franchisé ou commerçant a simplement à nous donner un RIB pour être payé. Nous travaillons avec plusieurs réseaux de franchise, notamment Ex’im, Woodies ou encore Ice Rolls. Nous sommes en ce moment en négociations avec plusieurs franchisés d’un même réseau. Louis Chatriot : Nous travaillons également avec des réseaux de franchise, comme YellowCorner, Top Office ou encore La FoireFouille. Très souvent, ce sont les franchisés qui découvrent la solution et la font remonter aux têtes de réseau qui ont parfois des outils qui ne fonctionnent pas bien ou qui ne reflètent pas leurs valeurs ou leur image. Ces dernières peuvent donc être vite séduites par nos offres.

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