Après avoir été contrôlée par la DGCCRF, la société SA S+, propriétaire de l’enseigne, a été alpaguée pour tromperie à la consommation. En cause, plusieurs références de masques de la marque Sephora.
La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) vient d’infliger une amende de 200 000 euros à la société SA S+, propriétaire de l’enseigne Sephora. Ce qui est reproché à la marque, plusieurs références de masques mettant en valeur sur les emballages des ingrédients (comme la spiruline, l’acide glycolique, ou l’aloe vera) alors que ces derniers ne représentaient qu’une infime part du produit fini.
“La place des produits cosmétiques dans la consommation courante est vaste et justifie la mise en œuvre de contrôles poussés et réguliers, d’autant plus que la tendance du marché est aux produits présentés comme plus “sains”, “biologiques”, “naturels”, “sans” tel composant ou au contraire “avec” tel autre”, précise la DGCCRF.
Ainsi, depuis 2004, l’autorité a mené différentes enquêtes en prélevant et analysant plusieurs références de masques commercialisés sous la marque Sephora. Dans deux produits baptisés « masque stick spiruline-purifiant » et « masque peel-off points noir », il apparaît que les taux de concentration de spiruline pour le premier et de l’acide glycolique et aloe vera pour le second, ne représentaient pas plus de 0,2 % du produit fini.
“Cette faible concentration ne permettant pas d’établir le moindre effet allégué du produit fini”, explique la DGCCRF, qui constate que la mise en avant de ces effets était hautement valorisée sur l’étiquetage et le site internet de la marque.
“Afin de ne pas tromper les consommateurs, la règlementation sur les produits cosmétiques interdit en effet d’attribuer à un produit des caractéristiques ou des fonctions qu’il ne possède pas. En outre, les allégations sur les cosmétiques doivent être véridiques, sincères, et les professionnels doivent être en mesure de les prouver”, conclut la direction.