L’année 2020 aura été inédite à bien des points de vue et notamment pour le commerce. Le site spécialisé dans la recherche de bons plans, Dealabs, vient de publier un baromètre dressant une situation peu positive du retail. Explications.
Largement marquée par la crise sanitaire liée à la Covid-19
, l’année 2020 aura grandement impacté le domaine du retail. Dealabs, un réseau social permettant aux consommateurs de dénicher les meilleurs bons plans, vient de publier les résultats de son observatoire. Celui-ci, effectué à partir d’un million d’utilisateurs en France, dresse un bilan négatif de cette année inédite à bien des points de vue. Premier enseignement logique : le retail a rencontré une chute des ventes de 39,1 % en avril et de 24,5% sur l’année.
“Côté commerce, les petits établissements ont été les plus touchés (-30,1 %) même si la grande distribution a également souffert cette année (-8 %). La consommation des ménages, bien qu’ayant atteint son niveau le plus bas en avril 2020 suite au premier confinement (32 milliards d’euros) a cependant rebondi en octobre (49 milliards d’euros)”, détaille Dealabs dans son étude.
Commerce en ligne
Très logiquement, la demande des consommateurs français s’est orientée vers le commerce en ligne. Ainsi, en France, 77,3 milliards d’euros ont été dépensés via le e-commerce, soit une hausse de 17,1 % par rapport à 2019. Une hausse qui a été visible sur les demandes de bons plans assure Dealabs, qui ont augmenté de 26,2 % cette année. Certains marchés ont eu plus la cote que d’autres. Sans surprise, l’attrait pour les produits de bricolage (+107,1 %) a explosé. L’entreprise assure que les offres liées à ce domaine
“ont été en moyenne deux fois plus sollicitées par les membres de la communauté par rapport à 2019. Au-delà de rénover leur habitat, les Français l’ont également assuré : + 89,5 % de demande supplémentaire observée pour les produits financiers et d’assurance sur la période”.
Produits électroniques
Du côté des produits également, peu de surprises sur ceux qui ont été les plus plébiscités. Selon Dealabs, la demande en ordinateurs, tablettes et autres produits électroniques a augmenté de 31,8 % contre 30,7 % en 2019. Une hausse “partiellement dû à la mise en place du télétravail et aux achats des professionnels pour s’équiper à la maison. Ce succès présente néanmoins un revers majeur : le risque important de rupture de stock. La demande d’ordinateurs portables et de tablettes a été beaucoup plus importante que prévue et a par exemple provoqué des ruptures de stock ou un allongement conséquent des délais de livraison”, analyse Dealabs dans son observatoire. A contrario, certains segments de marché, considérés comme secondaires, ont été délaissés durant l’année 2020. C’est le cas des ventes de produits d’hologerie-bijouterie (-77,1 %), de matériel de sport (- 75 %), de parfums et de produits d’hygiène (68,8 %) ou textiles (68,5 %).
Les promotions plébiscitées
Dans un contexte difficile, les Français ont profité des périodes de promotions pour effectuer leurs achats. Le Black Friday, reculé au 4 décembre, a suscité l’engouement des consommateurs.
“La communauté des commerçants Dealabs a enregistré une augmentation de 43,1 % de la portée du Black Friday 2020 et a dénombré 66,4 % d’acheteurs potentiels supplémentaires par rapport à 2019”, insiste l’observatoire. Sur Internet, les ventes sont également en forte hausse, avec une progression de + 247 % par rapport à la moyenne des vendredis du mois d’octobre et ont été supérieures à celles du Black Friday 2019. Au-delà de cette période promotion, d’autres événements ont suscité l’intérêt des consommateurs. Comme les French Days, créés en 2018 à l’initiative de
Boulanger, Cdiscount,
Fnac Darty, La Redoute, Rue du Commerce et Showroomprivé pour contrer Amazon et promouvoir le Made in France. Deux éditions ont eu lieu cette année, au printemps et à l’automne. Selon les chiffres diffusés par Dealabs, une augmentation de 55,7 % de la portée et 37,7 % de la demande a été constatée au printemps. L’édition d’octobre a été quant à elle moins suivie, avec une baisse de 7,9 % du nombre de consommateurs impliqués par rapport à la même période en 2019.