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Restauration : chaque semaine, le secteur perd 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires

Une note conjoncturelle publiée par Food Service Vision, cabinet spécialisé dans la consommation hors domicile, pointe l’impact considérable de la crise sur le secteur de la restauration. Au total, le chiffre d’affaires chute de 16 % sur le premier trimestre. Décryptage.

Les chiffres pointant l’impact de la crise du Covid-19 sur le commerce et la restauration se multiplient. La semaine dernière, Procos dévoilait que le commerce spécialisé accusait une baisse de son chiffre d’affaire de 55 % au mois de mars. Cette semaine, c’est au tour du cabinet Food Service Vision de publier une note conjoncturelle sur les conséquences du Covid-19 sur la restauration hors domicile, regroupant à la fois l’activité en restauration commerciale mais aussi en restauration collective (cantines d’entreprise, école, hôpital, etc.) Et ces résultats montrent logiquement une baisse considérable de l’activité. “En consolidé, sur le premier trimestre, la baisse atteint 16 %, détaille Emmanuel Argoud, manager associé chez Food Service Vision. Sur la deuxième quinzaine de mars, concernée par le début du confinement, cette chute représente 74 %.”
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La restauration à table quasiment à l’arrêt

Dans le détail, certains segments de marché souffrent plus que d’autres. Ainsi, la restauration commerciale a commencé à ressentir les premiers impacts du coronavirus dès le mois de février avec une chute de 6 % de l’activité. “C’est à ce moment-là que l’épidémie s’est progressivement étendue vers l’Italie et que l’arrêt de l’économie en Chine a commencé à se faire sentir en France, notamment sur le tourisme”, souligne François Blouin, président fondateur de Food Service Vision. La première quinzaine de mars, l’activité continue de chuter (-22 %) pour dégringoler à -88 % la deuxième quinzaine de mars, date du début du confinement. Rien que sur cette période, la restauration à table enregistre une chute de son chiffre d’affaires de 95 %. “La restauration rapide parvient à maintenir un petit peu son activité avec la livraison et le click-and-collect mais accuse une baisse de 78 % de son chiffre d’affaires les deux dernières semaines de mars”, insiste Emmanuel Argoud. Pour l’hôtellerie également la facture est salée, avec une baisse de l’activité de l’ordre de 82 %. “Les commerces de proximité (boulangeries, pâtisseries, traiteurs, superettes…) parviennent à rester ouvert mais leur activité se dégrade également. Nous constatons pour ces acteurs une chute du chiffre d’affaires de l’ordre 30 à 50 %”, décrit Emmanuel Argoud. Au total, sur le premier trimestre, le cabinet Food Service Vision estime que le secteur de la restauration au sens large a perdu 430 millions de repas, soit 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. “Au mois d’avril, chaque semaine, ce sont 160 millions de repas qui s’envolent représentant 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires”, explique François Blouin.
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Redémarrage progressif

Une situation catastrophique qui contraste avec les bonnes perspectives annoncées début 2020. “L’année se présentait sous les meilleurs auspices, affirme François Blouin. Si l’historique était négatif avec la crise des Gilets Jaunes et la période de grèves, la filière de la restauration était en croissance, tirée par un bonne activité touristique, une bonne météo et un essor de la livraison. La bonne nouvelle relative reste que nous ne pouvons pas tomber plus bas. Tout ce que nous pouvons imaginer, ce sont des scénarios de reprise et de relance.” Comme de nombreux acteurs et experts du secteur, François Blouin et Emmanuel Argoud affirment que la reprise de l’activité se fera progressivement. “Même si les dates ne sont pas encore connues, la relance se fera au fur et à mesure. Depuis une petite semaine, nous constatons d’ores et déjà une petite reprise d’activité sur le midi et le temps du snacking, notamment auprès des boulangeries, explique François Blouin. Avec la réouverture des écoles, prévues le 11 mai, cette tendance va encore s’accentuer autour des établissements scolaires mais également des lieux de travail des parents qui auront repris leur activité.”

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