Alors que le mois de juillet dernier aura été très décevant, Procos vient de publier, ce vendredi 9 septembre 2022, son baromètre mensuel qui laisse entrevoir une éclaircie alors que beaucoup d’incertitudes pèsent encore sur la fin d’année.
Les derniers chiffres publiés par la fédération du commerce spécialisé font apparaître sur le mois d’août 2022,
un rebond surprenant de + 4,3 % par rapport à la même période en 2021.
“Toutefois, les baisses des ventes internet (- 12,2 %), font que la hausse cumulée de l’activité magasins plus internet n’est que de + 1,3 % par rapport au mois d’août 2021”, analyse Procos.
Et la fédération de préciser que
tous les secteurs d’activité sont en hausse, à l’exception de l’équipement de la maison (- 2,5 %). À noter ainsi que les secteurs de
la chaussure (+ 12,4 %), de
la beauté-santé (+ 11,8 %) et de
la restauration (+ 20 %) affichent une croissance à deux chiffres.
“La fréquentation des magasins été bien meilleure en août (+ 9,6 %) qu’en juillet (- 0,9 %) par rapport à 2021 avec une nette dynamisation durant les trois dernières semaines du mois”, note la fédération professionnelle.
Reste que ces fréquentations sont encore toujours inférieures à celles de 2019 : – 11,6 % en août et – 17,6 % en juillet.
Ile-de-France et Paca en tête
Et Procos de préciser que certaines régions de France, parmi lesquelles l’Ile-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur ont bénéficié d’une nette hausse de fréquentation magasin par rapport à août 2021 :
respectivement + 13 % et + 16,7 %.
“Certaines régions telles que Paca (- 5 %) ou la Bretagne (- 7,3 %) se sont rapprochées des fréquentations d’août 2019”, poursuit la fédération avant d’ajouter :
“Notons que certains grands centres commerciaux ont probablement profité de l’attractivité d’une température climatisée certains jours de très forte chaleur.”
Comme d’autres fédérations du commerce, Procos alerte sur
les conséquences de la crise énergétique. S’il faut impérativement
éviter les coupures, pour l’organisation, synonymes de fermeture de magasins, il faudra aussi et surtout faire face, pour ces dernières, à une hausse abyssale des coûts pour le début 2023.
“Un coût qui multiplié par trois ou quatre est très préoccupant pour la santé financière, la trésorerie et les capacités d’investissement. Une véritable période de danger se profile si des solutions ne sont pas apportées pour plafonner ces évolutions tarifaires très inquiétantes ou si des aides massives ne sont pas mises en place”, conclut Procos qui souhaite aussi savoir ce que le gouvernement entend apporter comme suite aux premières Assises du Commerce qui se sont tenues, rappelons-le, en décembre 2021.