“On reste commerçant indépendant juridiquement mais on renonce à son identité pour épouser celle du franchiseur.” C’est en ces termes que Chantal Zimmer, déléguée générale de la Fédération française de la franchise, traduit le basculement que vit le commerçant isolé qui décide de rejoindre un réseau.
Les motifs qui ont poussé ces entrepreneurs déjà installés à prendre un nouveau départ sont nombreux : puissance de la marque dans un univers concurrentiel, approvisionnement, force d’un concept… Mais aussi esprit d’entraide du réseau qui permet de rompre la fameuse solitude de l’entrepreneur.
Si près de 6 franchisés sur 10 estiment mieux gagner leur vie qu’un commerçant isolé, ce n’est sans raison.
“Le regard du franchiseur peut être difficile à vivre quand on a pris des habitudes de ‘célibataires.’”
Sauf que ce dernier doit accepter, non seulement de verser des redevances et droit d’entrée, mais aussi de perdre une part de son autonomie. Le regard du franchiseur sur le bon respect du concept, la remontée d’informations et l’obligation d’appliquer fidèlement le savoir-faire peuvent être difficiles à vivre quand on a pris des habitudes de “célibataire”. Comme dans tout mariage, la réussite passe aussi par les compromis et la recherche de l’intérêt commun.
Il ne s’agit là aucunement de vendre son âme, simplement d’avoir en tête les règles du jeu avant de faire le grand saut. Se lancer en franchise, ce n’est pas se contenter de poser ses jetons sur la bonne couleur à la roulette. Cela sera toujours un pari calculé sur l’avenir. Surtout, c’est accepter de perdre un peu, pour gagner beaucoup !