Nouveauté [Vidéo] Vis ma Vie de franchisé chez Del Arte
Se lancer en franchise

Quand la franchise est une affaire de famille

On dit souvent que devenir franchisé est une décision qui impacte directement la famille. C’est pourquoi certains ont décidé de l’intégrer directement à l’aventure en se lançant avec leur conjoint, leur frère, leur enfant, leur sœur… Une décision qui n’est pas sans danger. On ne choisit pas sa famille, dit l’adage. Et pourtant, lorsqu’ils ont fait le choix d’entreprendre en franchise, certains n’envisageaient pas de partager cette expérience avec qui que ce soit d’autre. Ils décident, au quotidien, en compagnie de leur fils, sœur, frère, fille, etc. Si le pari semble risqué pour beaucoup, il n’est pas sans présenter de nombreux avantages.  

Ce ne sera personne d’autre

Alors comment décide-t-on de travailler, jour à près jour, aux côtés de celui ou celle avec qui on partage le repas de famille dominical, ou même le quotidien ? Pour certains, c’était une évidence. “Ma sœur et moi avons repris l’entreprise à la fin de l’année 2010. J’ai commencé à y travailler comme salarié en 2003 grâce à elle, qui y était déjà vendeuse, se souvient Ludovic Falempin, franchisé La Mie Câline à Boulogne-sur-Mer (62). Nous souhaitions évoluer et lorsque l’opportunité d’une reprise s’est présentée nous avons naturellement décidé de nous lancer à deux”. Catherine Chesnel est franchisée Monbana à La Mezière (35). Pour elle aussi, entreprendre avec son mari Éric allait de soit. “J’ai été infirmière de bloc opératoire pendant quinze ans, tandis que mon mari était responsable du rayon produits frais dans une grande surface. Nous avons ouvert en novembre 2012. Auparavant, nous avions déjà eu une première affaire ensemble, une presse, qui a été très formatrice”. Mais pour d’autres en revanche, devenir franchisé a été le tremplin qui les a conduits à envisager une affaire familiale.  

De génération en génération…

Jean-Pierre Taraud est franchisé Isofrance Fenêtres à Corbeil-Essonnes (91). Titulaire d’un BTS en fabrication mécanique, il a travaillé pendant 23 ans chez Hitli (production et vente d’outils destinés aux professionnels de la construction), à différents échelons. Lorsqu’il quitte l’entreprise, il est directeur grands comptes. Il reprend alors la direction d’une PME Suisse, Tormax (portes automatiques). Mais la filiale est vendue et Jean-Pierre Taraud licencié. Suite à cela, il travaille six mois dans une société et décide de se mettre à son compte car il constate que ses passages au sein d’entreprises sont de plus en plus courts. “Tout naturellement, j’ai choisi de me lancer dans le bâtiment. Je voulais racheter une concession existante, mais j’ai rencontré par hasard Isofrance Fenêtres et j’ai opté pour une création avec eux. J’ai pu démarrer tranquillement. Au départ, mon épouse m’a aidé à mi-temps, puis elle a pris sa retraite dans l’enseignement pour me rejoindre. En parallèle, mon fils avait fait l’école Ferrandi et il travaillait depuis trois ans dans un restaurant trois étoiles. Il était chez Anne-Sophie Pic et les rapports avec le sous-chef n’étaient pas bons, c’est pourquoi il a démissionné. Il se trouve qu’à ce moment là j’avais besoin d’aide, je lui ai donc proposé un CDD de quatre mois, qu’il a accepté”. Son fils se plaît dans cet univers et choisi de rester aux côtés de son père. Ils ont depuis acheté un second fonds de commerce dont il s’occupe seul. Une vision à plus long terme que partage Didier Dirat, franchisé Repar’stores à Nice (06). “J’ai suivi une formation hôtelière puis je suis parti dans le bâtiment pendant quelques années. J’ai par la suite été chauffeur poids lourd puis j’ai pris la direction d’un magasin Leader Price à Nice pendant sept ans”. Après des années à la tête de son point de vente, Didier Dirat est lassé et estime qu’il fait trop d’heures. Il effectue quelques recherches, et se renseigne sur le réseau Repar’stores. La rencontre avec le franchiseur achève de le convaincre. “J’ai donc commencé en 2011, seul, puis au bout d’un an, mon fils qui était dans les volets roulants depuis sept ans m’a rejoint comme associé. Le second a suivi, mais il a choisi d’être salarié, ce qui est sa volonté et non pas quelque chose que je lui ai imposé. Je vois plus loin que ma propre carrière car j’aurai bientôt 55 ans. L’entreprise tourne bien et le jour où j’arrêterai, je sais que l’avenir de mes fils sera assuré si tout va bien. C’est une sécurité pour eux d’autant que l’on voit les choses de la même façon”. Il en est de même pour Jean-Marc Goron, franchisé Terres de Fenêtres à Aumale (76). Après quatorze années comme magasinier, il devient acheteur pour un indépendant, puis pour un groupe plus conséquent. Il prend ensuite la direction de trois unités Réseau Pro. “Lorsque le groupe a fermé l’un de mes points de vente, j’ai préféré partir. Au lancement j’étais seul et il y a 18 mois, ma fille a eu besoin de travailler. Aujourd’hui, elle s’occupe de l’administratif et l’an dernier, lorsque nous avons ouvert le showroom, elle en a pris la charge. Il y a plein d’avantages à être en famille, à commencer par le fait de savoir qu’il y aura un suivi après mon départ en retraite. C’est une force d’entreprendre ensemble, surtout pour l’avenir. Ma fille va devenir actionnaire pour reprendre la main tout en douceur. Je suis là pour la suivre encore quelques années”. Mais avant de vous lancer, il est primordial de penser aux éventuelles conséquences.  

Famille et hiérarchie ne font pas toujours bon ménage

Difficile de trouver sa place dans une affaire familiale et surtout de la garder, sans que l’autre empiète sur votre territoire et votre domaine de compétences. C’est pourquoi certains ont choisi d’anticiper les problèmes dès le départ. “L’avantage du fait que ma femme travaille sur place est d’abord la confiance mais aussi la communication qui est plus simple, explique Jean-Pierre Taraud. En revanche, j’avais peur que ce soit plus compliqué avec mon fils, c’est pour cela que j’ai préféré qu’il gère la seconde unité pour qu’il soit rapidement autonome. Je me doutais, connaissant nos caractères respectifs, qu’il fallait que l’on ait cette liberté. Si je lui avais dit ce qu’il avait à faire en permanence, je pense que nous serions allés au clash”. Une attitude qui nécessite beaucoup de recul sur soi mais aussi sur celui ou celle avec qui on décide de partager l’aventure. Le franchisé Terre de Fenêtres appréhendait en parallèle la réaction de ses employés, ayant peur que ces derniers voient son fils comme un “fils à papa”. C’est pourquoi il s’est employé à ne faire aucune différence entre les uns et les autres. Une attitude que l’une de ses salariées, présente pendant l’interview, n’hésite pas à confirmer. En outre, dans ce genre de situation, le travail empiète souvent sur le personnel, et les repas de famille tournent rapidement à la réunion. “Cela prend le pas sur le temps de loisir, et le dimanche à midi, lorsque nous sommes en train de déjeuner en famille, il n’est pas rare que l’on parle fenêtres”, affirme le franchisé Isofrance Fenêtres. Un sentiment partagé par Ludovic Falempin : “Le plus dur finalement, c’est de ne pas mélanger la vie professionnelle et le personnel, mais il nous arrive de parler du travail quand nous sommes en famille. Il faut aussi s’employer à garder une vraie relation de frère et sœur, pas seulement celle d’associés”. Heureusement pour ces franchisés, leurs affaires de famille présentent avant tout beaucoup d’avantages qu’ils auraient du mal à trouver ailleurs.  

Ne pas tout mélanger

Pour d’autres, parler travail à la maison est tout simplement inenvisageable et pourrait s’avérer nocif pour la famille au sens plus large. “Je pense qu’il faut surtout séparer la vie professionnelle et la vie personnelle. C’est aussi quelque chose d’important vis-à-vis des enfants et autres membres de la famille”, souligne Catherine Chesnel. Une attitude qu’ont très tôt décidé d’adopter Didier Dirat et ses fils. “On ne s’engueule jamais, en revanche, en dehors de l’entreprise, on ne parle pas boulot. Je pense qu’il peut y avoir des inconvénients à cette situation si on n’arrive pas à faire la part des choses. Dans notre cas, lorsque nous ne sommes plus au travail, c’est terminé nous n’en parlons plus, nous avons du lundi au vendredi pour le faire, c’est suffisant. C’est quelque chose qui s’est fait naturellement. Je travaillais auparavant avec ma femme dans un autre secteur et c’était la même chose. Et puis si on ne faisait pas cela, on ne parlerait que du boulot en permanence !”.  Alors quel est leur secret pour que la franchise en famille soit bel et bien une réussite ?  

Plus de confiance, moins d’inquiétudes

Le premier facteur semble être une grande complicité, tout en faisant en sorte que chacun conserve son autonomie. “Je pense que pour réussir en franchise en famille il faut beaucoup d’entente et de complicité, précise Jean-Pierre Taraud.  On n’a pas trop mal réussi le fait de garder chacun notre domaine de compétence je pense. Nous laissons beaucoup d’autonomie aux autres. Il ne faut pas une personne qui fasse tout. Nous avions tous de l’expérience dans différents secteurs et cela a aidé à ce que les choses se déroulent bien. Pour un jeune couple par exemple, je pense que ça peut être plus difficile et c’est là qu’il devient dangereux de mettre tous ses œufs dans le même panier”. Une complémentarité mise en avant par Catherine Chesnel, car le couple a retenu beaucoup de leçons de sa première expérience. Ainsi, quand monsieur gère les commandes et l’administratif, madame s’occupe des présentations et de la prospection. “Il est nécessaire de bien se répartir les tâches et de se garder du temps, explique-t-elle. Cela me semble impératif pour ses activités personnelles, chacun de son côté. Et après presque un an et demi d’activité, nous commençons à pouvoir prendre du temps ensemble. Nous avons donc pris une étudiante en BTS par alternance à qui nous pouvons, si besoin, laisser la boutique quelques heures en restant bien évidemment joignables”. Ludovic Falempin met aussi en avant la confiance qu’il existe entre sa sœur et lui, et qui contribue au bon développement de leur affaire. “C’est primordial, surtout qu’il s’agit de notre première affaire. Et l’on maîtrise bien les compétences de l’autre. Je connais ses qualités, elle connaît les miennes. Il y a aussi une forte complicité entre nous. C’est plus facile de faire confiance à sa sœur qu’à un ami par exemple, surtout que l’on a toujours eu de très bons rapports”. Contrairement à un associé qui ne serait pas son fils, Didier Dirat explique qu’ils n’ont même pas besoin de parler la plupart du temps et qu’il existe une grande confiance entre eux. Et pour lui, l’aventure familiale ne s’arrête pas là ! “Nos clients adorent que l’on travaille en famille, cela plaît beaucoup, d’autant que les deux frères aussi s’entendent très bien. Pour moi, c’est un souci en moins, je sais que le boulot sera bien fait, contrairement à des salariés que je connaîtrais moins et qui seraient certainement moins impliqués. Prochainement, nous avons décidé d’embaucher à mi-temps comme secrétaire la future épouse de mon fils. Cela reste dans la famille !”.  

La nécessité de dialoguer

Didier Direat Repar'stores Didier Dirat, franchisé Repar’stores à Nice (06)Je suis convaincu que cette situation est une force. Beaucoup de nos clients nous envient car ils trouvent vraiment cela extra. Pour moi c’est une chance de me lever chaque matin pour aller travailler avec mes fils. Ça aurait pu être une source de conflits, mais nous avons choisi de tout mettre à plat dès le départ, qu’il s’agisse des salaires, des congés… Et si l’on doit parler de quelque chose, on crève l’abcès tout de suite. Il ne faut pas tout garder pour soi car il est nécessaire que tout soit carré. Je m’occupe de ce qui est commercial et eux des chantiers. Nous avons d’excellents rapports et aucun problème, je n’ai aucun regret. L’important c’est de dialoguer, de tout mettre à plat concernant le rôle exact de chacun. En communiquant, cela fonctionne tout seul en principe, surtout si l’on s’entend bien au départ”.   Trouvez quel réseau est fait pour vous sur  http://officieldelafranchise.fr/annuaire.

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