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Pour la CCI Paris Île-de-France, le travail le dimanche génèrerait 50 000 emplois

La Chambre de commerce et d’industrie Paris Île-de-France se prononce pour la libéralisation de l’ouverture des commerces le dimanche. Le travail dominical devrait résulter, selon elle, d’un accord d’entreprise qui en notifierait les modalités.

“L’ouverture des magasins le dimanche devrait créer 50 000 emplois équivalent temps plein en France, dont 15 000 en Île-de-France”, affirme Pierre-Antoine Gailly, le président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Paris Île-de-France. C’est en s’appuyant sur ces chiffres que la CCI se positionne pour la libéralisation du travail dominical. “Le fait est que 30 % des Français travaillent déjà le dimanche. La généralisation de cet état génèrera un surplus de 0,4 point de PIB.” Cette hausse de consommation viendrait, selon la CCI, du tourisme, mais aussi de l’effet d’offre créée par l’ouverture des magasins.

À l’entreprise de décider
Cette prise de position résulte aussi d’un autre constat, celui du changement de comportement des consommateurs. “Le e-commerce connaît une croissance à deux chiffres. Il représente 45 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012, soit 7 % du commerce de détail hors alimentaire.” Face à cette concurrence active même le dimanche, le commerce physique doit, selon la CCI, se renouveler. La possibilité d’ouvrir le dimanche pourrait servir de levier de différenciation. “Ce serait une manière de lutter contre la crise de fréquentation que nous pouvons observer, commente Olivier Badot, professeur à ESCP Europe. L’ouverture le dimanche donnerait une occasion aux consommateurs de se déplacer pour se rendre en boutique.”
Néanmoins, la CCI ne souhaite pas imposer l’ouverture du dimanche à tous les commerces. Sa position repose plutôt sur une simplification de la loi. Au lieu d’interdire et de créer des dérogations, il s’agirait de laisser la possibilité aux commerces de pouvoir ouvrir s’ils le souhaitent. La décision devrait se prendre par le biais d’un accord d’entreprise, celui-ci devant régler les modalités d’ouverture : choix laissé ou non aux salariés de travailler, majorations salariales, repos compensateur, etc. La CCI ne nie pas que cette possibilité risque d’entraîner une homogénéisation de l’ouverture dans certaines rues, mais les entreprises n’en resteront pas moins libres de fermer si elles le souhaitent.

Exception pour l’alimentaire
La seule entrave à cette libéralisation consisterait à limiter l’ouverture des commerces alimentaires de détail jusqu’à 13 heures. “Ce choix est celui de nos mandataires, aussi bien des grosses structures que des petites”, commente Pierre-Antoine Gailly. La CCI explique cette décision notamment par le fait que le e-commerce ne maîtrise pas encore les contraintes logistiques entraînées par la chaîne du froid. Le commerce physique ne serait donc pas concurrencé le dimanche, d’où la non nécessité d’ouvrir sur ce créneau. La CCI avance aussi la nécessité de ne pas diminuer l’attractivité du secteur aux yeux des apprentis, déjà peu nombreux, notamment dans tout ce qui concerne les métiers de bouche.

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