À la fin de l’année 2021, la France enregistrait près de 3 millions de piscines privées. Et dans un contexte de responsabilisation écologique, la filière cherche à prendre part au développement durable. Pourtant, même si les prévisions sont encore bonnes pour les années à venir, la hausse du coût des matières premières répercutée sur les clients conduira peut-être ces derniers à arbitrer dans leur poste de dépense.
Autant dire qu’avec les confinements successifs, les Français, en redécouvrant leur habitat, ont voulu également l’améliorer. L’installation d’une piscine fait partie de cette démarche. Les chiffres sont là qui témoignent d’un marché à la santé insolente. Selon la Fédération des professionnels de la piscine et du spa (FPP), la filière a construit
+ 22 % de piscines par rapport à 2020, année déjà en forte croissance de 27,5 %. Cela correspond ainsi à près de 86 000 piscines enterrées et à 158 000 hors-sol, pour un total de près de
244 000 nouveaux bassins installés chez les particuliers sur une année. Ainsi, selon Xerfi, la France est aujourd’hui championne d’Europe du marché et elle occupe la deuxième place mondiale, derrière les Etats-Unis. Pour le cabinet d’études, le marché restera orienté
à la hausse en 2022 (+ 13 %) ainsi qu’en 2023 (+ 8 %). “Il est très dynamique. Après une hausse d’activité pour notre enseigne comprise entre 25 % et 30 % en 2021, le pic commence très logiquement à écrêter. Avec la crise, grâce à la piscine, les Français ont pu rajouter une pièce à vivre dans leur domicile. Une valorisation immobilière certaine”, explique Xavier Fourel, directeur général Aquilus Groupe. Un constat que partage Yves Allibert, président de l’enseigne Irrijardin :
“Le marché reste pour l’instant dynamique sur les ventes récurrentes liées à la saison (comme les produits de traitement), mais nous commençons à ressentir un certain ralentissement sur la demande de projets.”
À l’instar de l’ensemble des acteurs économiques, la filière fait face également à une hausse du coût des matières premières, mêlée à des problématiques d’approvisionnements. Ainsi que le souligne Xerfi dans une étude publiée en juillet 2021 :
“Alors que les carnets de commandes sont déjà remplis jusqu’en 2022, les nouvelles livraisons pourraient bien pâtir d’une hausse des prix de vente en raison des tensions sur les approvisionnements, profitables au segment du hors-sol. Les professionnels sont en effet peu sollicités pour ce produit pour lequel ils se retrouvent en concurrence avec les piscines importées et celles des enseignes de bricolage ou de discount.”
L’impact de la crise internationale
Un an plus tard, force est de constater que l’anticipation s’est avérée juste. Chez l’enseigne Biopooltech, les dirigeants affirment avoir enregistré
des hausses importantes des coûts d’approvisionnements des matières premières
de l’ordre de 20 % à 40 %.
“Nous avons réussi, pour le moment, à limiter l’impact pour les clients finaux à 10 % mais de nouvelles hausses seront nécessaires à la rentrée”, remarque Emmanuel Berthod, président de l’entreprise. Pour les dirigeants de Océazur, les conditions de travail sont tout aussi compliquées que durant l’année 2021, avec toutefois
.
“Les tarifs sont revus à la hausse a minima deux fois par an, voire tous les trimestres pour certains fournisseurs, avec des augmentations parfois très fortes. Difficile pour nos affiliés de s’y retrouver et de ne pas travailler à perte ! D’où des devis avec une validité très courte pour éviter tout désagrément ! Et des réserves sur les délais de livraison”, précise Marianne Sarzier, responsable développement et animation du réseau Océazur.
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