Alors que le gouvernement d’Emmanuel Macron a fixé des échéances assez rapides, une majorité d’organisations professionnelles appelle l’exécutif à revoir sa copie pour rendre la mise en application du pass sanitaire tenable.
Force est de constater que les déclarations d’Emmanuel Macron, lundi dernier, ont pris de court les différentes fédérations professionnelles du commerce. Si ces dernières partagent l’inquiétude du président [on se souvient de leur appel solennel à la vaccination le 7 juillet dernier], elles regrettent d’être cueillies à froid face à la rapidité de la mise en application des directives. D’ores et déjà, les fédérations souhaitent que le seuil des centres commerciaux concernés par l’obligation soit au minimum égal ou supérieur à 20 000 m2. Un souhait qui fait écho à l’échange qu’ont eu ces dernières avec le Ministre Bruno Le Maire. De plus, les fédérations réclament que
“l’obligation de présenter un pass sanitaire ne soit applicable aux salariés qu’à partir du 15 septembre.” Cela ferait sens dans la mesure où c’est à cette date que l’obligation vaccinale concernera les personnels soignants.
Pour les fédérations, le délai est trop court et le respect intenable. Reporter l’obligation au 30 août ne pourra être atteint. Entre les trois semaines minium entre la première et la 2ème dose puis une 4ème semaine pour que le pass sanitaire soit valable, le calcul est vite fait.
“Étant donné les congés de nombreux collaborateurs durant l’été, cette date ne permet pas aux entreprises de s’organiser dans des délais suffisants et laisse craindre une augmentation de l’absentéisme à la rentrée”, alertent les fédérations. Difficile pour ces dernières de comprendre la différence de traitement entre les personnels soignants et les salariés du commerce.
Une tolérance pour les jeunes de 12 à 17 ans
Dans le même temps, l’appel commun demande expressément au gouvernement de repousser au 30 août la date qui imposera aux clients de présenter le fameux pass sanitaire. Le temps que les Français puissent finaliser leur vaccination. Avec une tolérance également demandée pour les jeunes de 12 à 17 ans jusqu’au 15 septembre prochain. De plus, les organisations souhaitent que
“le contrôle du pass sanitaire ait lieu à l’entrée du centre commercial, et non à l’entrée de chaque magasin.” Ceci pour éviter, selon elles, les files d’attente devant chaque point de vente. Une entrée en vigueur dès le début du mois d’août serait également catastrophique financièrement.
“Cette mesure risquerait en effet d’entraîner une baisse de la fréquentation des établissements concernés ainsi qu’une perte d’activité importante”, concluent les différentes fédérations du commerce.