Face à l’inquiétude grandissante des organisations professionnelles du secteur de l’hôtellerie-restauration, Bruno Le Maire et Alain Griset prévoient d’ajouter un troisième volet au Fonds national de solidarité. Les restaurateurs enjoignent, de leur côté, le gouvernement à les laisser rouvrir pour les prochaines vacances de Pâques.
Hier mardi 6 janvier, s’est tenue à Bercy une réunion entre les principales organisations de l’hôtellerie-restauration. Les ministres Bruno Le Maire et Alain Griset ont rencontré les représentants de l’UMIH, du GNC, du GNI et du SNRTC. Alexis Bourdon, président du Syndicat national de l’alimentation et de la restauration rapide et chief financial officer de McDonald’s France assistait également à la réunion.
Il semble de plus en plus acquis que les restaurants ne rouvriront pas le 20 janvier prochain. Le gouvernement semble d’ailleurs préoccupé par la nouvelle souche d’Afrique du Sud qui rendrait les modes de contamination plus rapides et les effets plus graves. Quoiqu’il en soit, l’exécutif veut éviter à tout prix un troisième confinement. Pour le moment, le couvre-feu reste la mesure la plus adaptée à la maîtrise de l’épidémie.
Les organisations ont alerté le gouvernement sur le manque de visibilité des restaurateurs qui ne peuvent plus fonctionner en mode
“stop and go”. Quoiqu’il en soit, les dispositifs d’aides existants vont être prolongés.
“Nous souhaitons que la prise en charge du chômage partiel soit assurée par l’État au-delà de la fin de la crise sanitaire”, explique Jean-Virgile Crance, président du GNC (groupement national des chaînes hôtelières). Les organisations ont enjoint le gouvernement à leur permettre de conserver leurs salariés plutôt que de les faire sortir du système.
Par ailleurs, Bruno Le Maire planche sur un troisième volet du Fonds national de solidarité adapté cette fois-ci aux groupes qui passaient jusque-là au travers des différentes aides gouvernementales. Le Premier ministre Jean Castex devrait faire une annonce demain, jeudi 7 janvier, dans ce sens. Via une indemnisation des charges fixes.
“Les plus petits sont aujourd’hui à l’abri. Si les groupes ont pu encaisser financièrement le premier cap, ce n’est plus le cas désormais. La crise perdure et les grosses enseignes font face à des charges de siège, de structure, etc.”, poursuit Jean-Virgile Crance à la tête également des relations investisseurs et institutionnelles chez Louvre Hotels Group.
En revanche, aucune date n’a été avancée sur une éventuelle réouverture des établissements. Il semblerait que les organisations aient enjoint le gouvernement à leurs permettre d’ouvrir à l’occasion des prochaines vacances de Pâques qui commencent pour la zone A le 10 avril prochain. L’exécutif n’a pas tranché.