Le tribunal commercial de Montpellier vient de trancher. C’est finalement l’offre de Pierre Mestre, l’actuel PDG d’Orchestra qui a emporté le duel qui l’opposait au groupe Al-Othaim également en lice pour le rachat du groupe en redressement judiciaire.
Placé en redressement judiciaire à la fin du mois d’avril, le groupe Orchestra-Prémaman sera finalement repris par la société NewOrch aux mains des fondateurs de la marque, Chantal et Pierre Mestre. Ces derniers remportent donc la bataille
qui les opposait au groupe Al-Othaim.
“Ce dernier prend acte avec regret du délibéré du tribunal de commerce de Montpellier accordant la reprise du groupe Orchestra-Prémaman en plan de cession à son actionnaire-dirigeant”, explique l’entité saoudienne dans un communiqué de presse. Il faut dire que les deux groupes n’étaient pas des étrangers l’un pour l’autre. En effet, Al-Othaim avait déjà apporté
son soutien financier à Orchestra-Prémaman en devenant actionnaire via une augmentation de capital réalisée en 2016. Le groupe saoudien avait, à cette occasion, mis quelques 26 millions d’euros sur la table par l’intermédiaire de sa filiale Alchamey Holding.
D’ores et déjà, les élus du CSE envisagent de déposer un appel à jour fixe et un référé en sursis à exécution provisoire de la décision.
“Le projet de la société NewOrch était un projet non sécurisé. La question pour les salariés de la société Orchestra -Prémaran n’est pas de savoir s’ils vont aller dans le mur mais quand ils iront dans le mur”, remarque Ralph Blindauer, l’avocat du CSE. L’offre d’Al-Othaim prévoyait la reprise de 1199 emplois. Celle de NewOrch, 980 emplois plus 130 emplois (entrepôt de Saint-Aunès) par une société de défaisance.
Actuellement, le réseau Orchestra compte plus de 545 magasins dans une quarantaine de pays. 81 unités devraient définitivement baisser le rideau à l’étranger. En France également le parc de magasins devrait être réduit puisque sur les 304 boutiques hexagonales, 44 devraient fermer, dont 36 succursales.