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L’enseigne, qui combine agriculture bio et burger, s’apprête à se financer une dernière fois grâce à l’une des principales plateformes d’investissement durable.
C’est la troisième fois que Bioburger se tourne vers LITA.co, plateforme d’investissement durable. Une première levée de fonds en 2019 avait permis à Bioburger de récolter 460 000 euros. En 2020, une nouvelle opération, cette fois-ci en obligation, s’était traduite par la levée de 800 000 euros. Les deux fondateurs Louis Frack et Anthony Darré souhaitent aujourd’hui lever un millions d’euros. “Cet argent devrait nous permettre de compléter le staff de la tête de réseau et de concrétiser l’ouverture de nouveaux restaurants en franchise comme en succursale. À terme, nous devrions enfin être en mesure de nous autofinancer pour accélérer notre développement”, explique Louis Frack. Et ce dernier d’ajouter :“Via LITA.co, nous réussirons à lever des fonds auprès de nos clients, de certains de nos franchisés mais également auprès de nos salariés et fournisseurs. Par ailleurs, pour les plus gros tickets, cela se fera via des business angels souhaitant investir dans des entreprises à fort respect de l’impact social et environnemental.”
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L’opération devrait être bouclée à la fin du mois de mai. En fonction de l’évolution du montant souhaité, les fondateurs se laisseront un peu de temps pour éventuellement permettre à cette dernière levée de fonds d’aller jusqu’au bout. Pour mémoire, Bioburger avait fait entrer, en 2018, l’enseigne Biocoop dans son capital via une levée de fonds d’un million d’euros. À ce jour, Bioburger compte treize restaurants dont cinq en propre. “C’est encore un peu tôt pour le dire mais à la fin de l’année 2022, nous devrions compter entre 25 et 30 restaurants. Nous y verrons plus clair en septembre prochain. Pour l’instant, quatre établissements sont en cours de construction et nous avons des négociations avancées avec trois candidats”, poursuit Louis Frack. Fin 2022, l’enseigne devrait compter 80 % de franchises. Dans un contexte de difficulté d’approvisionnement et de hausse des prix de l’énergie et des matières premières, Bioburger vante son modèle ultra résilient. “Certes, nous sommes touchés mais moins que les autres. Sur certains segments, via le commerce équitable Nord–Nord, notre accord tripartite avec les agriculteurs, les meuniers et l’enseigne nous permet de moins pâtir du contexte international actuel. Nous souffrons sur l’approvisionnement en huile de tournesol, sur le coût des transports ou de l’énergie, mais nous parviendrons à limiter la hausse des prix auprès de nos clients”, explique Louis Frack. Bioburger, qui sort une nouvelle carte tous les six mois, devrait donc prendre en charge à son compte une partie de la hausse des prix en ne la répercutant, in fine, que très légèrement. Côté franchisés, si d’ores et déjà, ces derniers ont vu augmenter le prix d’achat auprès de la centrale de l’enseigne, il semblerait que ces derniers vont jouer également le jeu en s’inscrivant dans la fourchette basse du prix de vente conseillé auprès du consommateur final.À LIRE AUSSI : Les Burgers de Colette, un petit côté old school assumé
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