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Premier pas en franchise

Mon associé se désengage

Lors de votre développement, vous pouvez rencontrer des difficultés, notamment avec votre associé. À long terme, celui-ci peut ne plus s’investir dans la vie de l’entreprise. Charge à vous de comprendre pourquoi et de trouver des solutions pour amener votre binôme à se remotiver. Management du personnel, commandes, comptabilité ou encore relations avec la tête de réseau… vous gérez tout et votre associé ne met plus la main à la pâte. Ce sont des choses qui peuvent arriver lorsque l’on se lance à plusieurs en franchise, le tout est de savoir pourquoi et comment remotiver son ou ses partenaires. “Quand on est deux c’est plus difficile qu’à trois, notamment, assure Caroline Morizot, à la tête du cabinet CM Entreprise Conseil et membre du Collège des experts de la Fédération française de la franchise. Car il y a deux personnes qui peuvent intervenir pour redonner l’envie de se réinvestir à l’associé qui se désengage.” Mais dans tous les cas, il faut avant tout déterminer quelle position a ce partenaire au sein de l’entreprise. “Quand un associé opérationnel commence à se désengager, c’est beaucoup plus embêtant qu’un investisseur. Car la personne travaille sur le terrain avec vous et ne s’implique plus dans la gestion de l’entreprise”, souligne Christophe Bellet, dirigeant du cabinet Gagner en franchise et membre du Collège des experts de la Fédération française de la franchise. Pour un investisseur, en revanche, cela ne changera pas le quotidien du franchisé qui est habitué à gérer tout l’opérationnel de l’entreprise. “Mais si l’associé décide de s’effacer ce sera avant tout financièrement et là il faut que le franchisé puisse racheter les parts restantes ou, s’il ne peut pas assumer cet investissement, fasse entrer un nouvel associé, ce qui peut s’avérer délicat”, souligne Christophe Bellet.  

Ne pas rester seuls

Quoi qu’il en soit, l’une des premières choses à faire quand un associé se désengage de la vie de l’entreprise, est de comprendre pourquoi afin de tenter de trouver une solution. “Est-ce un problème de développement de l’affaire, de gestion, de management ou d’argent”, détaille Caroline Morizot. “Il faut absolument faire le point avec son associé sur les raisons de sa démotivation et pourquoi il s’efface de l’opérationnel”, ajoute Christophe Bellet. Lui demander franchement ce qui ne le satisfait pas par exemple  : est-ce le secteur d’activité, le produit, la charge de travail. Une fois les problèmes évalués, il est en revanche primordial de ne pas se précipiter. “Il faut laisser du temps pour que chacun trouve de son côté des solutions pérennes et de quoi se remotiver, précise Christophe Bellet. Mais il ne faut pas hésiter à rappeler à son partenaire pourquoi vous vous êtes engagés, ensemble, dans ce projet de franchise et quels objectifs vous vous êtes fixés.” Autre conseil : ne pas hésiter à se tourner vers une aide extérieure. “Ne pas rester seuls est essentiel. Les associés doivent avoir conscience qu’ils peuvent se tourner vers leur entourage (expert-comptable, avocat…), leur tête de réseau mais aussi les autres franchisés pour les aider à clarifier les choses”, estime Caroline Morizot.

Toujours avoir un associé majoritaire

Il peut toutefois arriver que votre associé ne retrouve pas l’envie de s’investir au sein de l’entreprise. Dans ce cas, il faut trouver un terrain d’entente pour négocier son départ. “Comme pour un associé investisseur, il faut dans ce contexte que le franchisé puisse racheter les parts restantes ou qu’il puisse trouver un autre associé, qui pourra s’investir et le remplacer au sein de la structure, souligne Christophe Bellet. Cela peut prendre du temps.” “Si à un moment les associés ne s’entendent pas, que l’un des membres du binôme ne se sent plus à sa place, il est préférable de prendre la décision de se séparer”, précise Caroline Morizot. Et pour que cela se fasse sans douleur, les experts conseillent de privilégier des associations dans lesquelles prédominent toujours un associé. “Il faut à tout prix éviter le 50-50. Car pour gérer les différends, c’est toujours compliqué”, indique Caroline Morizot. Même avis pour Christophe Bellet qui suggère de s’associer a minima à 51-49. “Cela permet d’éviter les blocages si un des associés veut se désengager. C’est toujours plus facile, surtout si c’est le minoritaire qui souhaite partir”, précise-t-il.  

Bien choisir son partenaire

Mais pour les experts, il est possible d’éviter ces désagréments en prenant le temps de connaître la personne avec qui on souhaite créer son entreprise mais aussi la développer. Car bien souvent, les associations se font dans le cercle familial ou amical. Or vouloir s’associer avec un proche ne veut pas dire que l’on connaît toutes les facettes de sa personnalité. “S’associer à quelqu’un reste très compliqué. C’est comme quand on recrute du personnel, il faut savoir évaluer la personnalité de l’autre et pas seulement ses compétences”, souligne Caroline Morizot. Pour la dirigeante du cabinet CM Entreprise Conseil, une association fonctionnera si l’on prend correctement le temps d’analyser les idées, les affinités de chacun. “Il faut vraiment être sûr que chacun a la même vision. Tout cela doit être évalué pour qu’une association soit réussie, sur le long terme. Tout ne repose pas sur les compétences”, insiste-t-elle. Des conseils qui sont valables à n’importe quel moment de votre développement, notamment si vous devez changer d’associé en cours de route…

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