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Mode enfants : Kidiliz annonce sa mise en redressement judiciaire

Fortement impacté par la crise sanitaire du Covid-19, le groupe spécialisé dans le prêt-à-porter pour enfant annonce sa mise en redressement judiciaire. Kidiliz précise vouloir tout faire pour préserver les emplois.

La crise sanitaire du Covid-19 continue de laisser des traces, notamment auprès des acteurs du prêt-à-porter. Après Camaïeu, André ou encore La Halle, c’est au tour du groupe français Kidiliz (ex-groupe Zannier) d’annoncer sa mise en redressement judiciaire. Une annonce faite par son PDG, Patrick Puy, aux manettes du spécialiste de la mode enfants (Z, Absorba, Chipie, Catimini ou encore Lili Gaufrette) depuis juillet. Ce dernier, également à la tête du groupe La Halle dont il a piloté la reprise partielle, a pris les rênes de Kidiliz afin de redresser l’entreprise. Le groupe français déjà en difficulté avant la crise sanitaire a été fortement affaibli par le Covid-19.
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Chute du chiffre d’affaires

L’ex-groupe Zannier avait été racheté en 2018 par le groupe chinois Semir, dans l’optique de former le numéro 2 mondial de la mode enfants et revendique 400 millions d’euros de chiffre d’affaires pour l’année 2019. Au total, Kidiliz compte quelques 900 boutiques dont 430 en France et emploie 2 600 personnes dans le monde (1 600 en France). Lors d’une conférence téléphonique, Patrick Puy estime que le groupe a été “géré de façon un peu sous-optimale jusqu’à sa cession” à Semir qui “n’a pas fait grand-chose pour en améliorer le fonctionnement”. Selon le PDG, la crise du Covid-19 aura un impact catastrophique sur les résultats du groupe. “Le chiffre d’affaires va passer cette année à quelque chose comme 260 millions d’euros”, insiste ainsi Patrick Puy qui évoqué une “situation financièrement insupportable”.
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Préserver un maximum d’emplois

Effectivement, Kidiliz n’a pu obtenir de PGE durant la crise du Covid-19, la faute à un manque de soutien de son actionnaire. “La restructuration apparaissait finalement assez facile sur le papier, mais nécessitait que l’actionnaire finance une trentaine de millions d’euros, en fonction de quoi aurait été accordé un prêt garanti par l’État d’une cinquantaine de millions d’euros. Mais l’actionnaire n’a pas voulu mettre ces 30 millions d’euros, de sorte que le plan de restructuration ne peut être financé”, a expliqué Patrick Puy. Avec sa mise en redressement judiciaire, le groupe souhaite ainsi “trouver un cadre protecteur pour maintenir son activité, préserver l’emploi de ses salariés et retrouver un équilibre. Dans ce contexte, l’administration judiciaire va lancer la procédure d’appel d’offres pour des reprises d’activité la plus large possible”.
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Belles marques

Malgré ces difficultés économiques, le groupe Kidiliz attire les éventuels repreneurs, a insisté le PDG. “Il y a des raisons d’espérer. [Kidiliz détient] une vraie position de leader et pourra séduire d’autres acteurs, avec de très belles marques. Beaucoup de gens s’intéressent à nous, avec une appétence assez rare dans le monde du retail”, a assuré Patrick Puy. Toutefois, l’enseigne Z serait la seule ombre au tableau. Selon le nouveau PDG, la marque peine à susciter l’intérêt, mettant grandement en péril les 600 emplois de l’enseigne. Hors Z, Patrick Puy estime qu’il existe “une évidente appétence pour l’ensemble du groupe”. Côté calendrier, le groupe espère une date de limite de dépôt des offres vers la mi-octobre pour une décision rendue au tribunal d’ici la fin du mois d’octobre, “début novembre au plus tard”.

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