Forte de près de 6 000 boutiques dans le monde, dont 14 boutiques en propre en France, l’enseigne chinoise continue de s’étendre dans l’Hexagone, espérant s’ouvrir à la franchise d’ici la fin de l’année 2023. Explications avec Ariel Wizman qui porte la marque en France, aux côtés de ses deux associés, Nicolas Rey et Jonathan Siboni.
Si la première boutique française Miniso a vu le jour dans le 9ème arrondissement de Paris en 2020, à l’initiative d’Ariel Wizman, Nicolas Rey et Jonathan Siboni, déclenchant une déferlante de clients passionnés de produits d’Asie et ‘kawaii’ [mignon en japonais], l’enseigne chinoise, née en 2013, continue son expansion dans l’Hexagone. Depuis, 13 autres points de vente ont ouvert en propre, comme, par exemple, à la station Auber (Paris). Avec un peu de retard sur ses projections, la direction envisage d’en franchiser le concept d’ici la fin de l’année, voire d’ici début 2024. “Nous nous développons en centre-ville, dans les centres commerciaux, mais aussi en gare et en stations. Et la réponse du marché pour ce concept étant très positive, nous continuons à tester beaucoup de modules différents pour voir ceux qui fonctionnent le mieux ”, explique Ariel Wizman à la tête de l’enseigne en France.
La marque lifestyle d’inspiration japonaise, qui peaufine donc son modèle et ses formats, est déjà présente au travers de près de “3 500 à 4000 boutiques en Chine pour 6 000 points de vente dans le monde”, poursuit le dirigeant. Nous avons même récemment reçu, depuis notre lancement, “150 candidatures françaises pour la franchise”. Dans ce domaine, l’enseigne maintient néanmoins ses objectifs annoncés en 2022, soit recenser 150 franchises d’ici 5 ans en France. Mais avec la volonté de s’entourer de profils déjà expérimentés, notamment en matière de problématiques foncières et commerciales.
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Ouvrir jusqu’à 150 franchises d’ici 5 ans
“Nous favoriserons les profils de pluri et de multi-franchisés, déjà expérimentés dans le commerce et présentant aussi une certaine expérience avec les bailleurs car le marché immobilier est très complexe”, précise Ariel Wizman.
Et ce dernier de poursuivre : “L’idée étant d’ouvrir dans toutes les grandes villes de France, comme Paris, en plus des adresses déjà ouvertes, mais aussi à Nantes, Bordeaux, Lille, Nice et Lyon. Nous souhaitons également implanter Miniso dans des villes moyennes, où si la zone de chalandise est moindre, la concurrence l’est également”.
En d’autres termes, Miniso dont le concept s’oppose à des acteurs tels qu’Hema, Muji et Flying Tiger espère autant exploiter des formats de centre-ville, que des formats “à dimension retail”. Comme c’est déjà le cas pour ses points de vente basés au centre commercial Italie (Paris) depuis février 2023 ou encore à Saint-Genis 2 (Lyon) inauguré en septembre dernier. Par ailleurs, l’enseigne a également choisi d’ouvrir des corners chez Monoprix.
Gérer une franchise kawaï pendant 5 ans
En outre, si la direction de Miniso ne communiquera pas sur les modalités d’accès au réseau (DIP) avant la fin de l’année 2023, Ariel Wizman laisse entendre que les contrats de franchise s’étendront “sur une durée de 5 ans”. Rappelons aussi que l’enseigne capitalise sur les nombreuses licences qu’elle a signées avec des marques comme Disney, We Bare Bears, Marvel, Toy Stories ou encore Les Minions. Par ailleurs, elle mise également sur des articles de sport ou du quotidien (high-tech) dont le ticket moyen ne dépasse pas la fourchette des 14-16 euros. “Près de 50 % de l’assortiment est vendu à moins de 5 euros dans des magasins dont la superficie moyenne est de 200 m2. Ce qui nous permet généralement d’exposer jusqu’à 2 000 références. Via la centrale d’achat, le futur franchisé pourra avoir accès à plus de 10 000 références que nous achetons au siège de Miniso dans le canton de Guangzhou”.