La coopérative Arterris vient d’inaugurer son premier magasin sous l’enseigne Marché Occitan. Ce concept, développé dans un premier temps en propre, repose sur un approvisionnement en circuit court et souhaite mettre en avant les producteurs locaux, adhérents de la coopérative. 20 magasins devraient voir le jour d’ici les 5 prochaines années. Explications.
Avec la crise, les notions de circuit court et de proximité ont pris une grande place dans la façon de consommer des Français. Arterris a bien compris cette tendance et vient d’inaugurer son premier point de vente sous l’enseigne Marché Occitan.
“C’est un projet que nous avions avant la crise sanitaire, affirme Leila Veillon, directrice marketing de la coopérative Arterris.
Mais clairement, les confinements successifs ont accéléré les choses, notamment sur le digital. Nous avions en tête de lancer la boutique physique avant le site Internet. Finalement, c’est l’inverse qui a été fait.” Ainsi, le site marchand marcheoccitan.fr a vu le jour en novembre 2020. Pensée pour inciter les consommateurs à venir en magasin, la plate-forme Internet prévoyait, dès le départ, le click and collect.
“Car Arterris possède une dizaine de boutiques sous les enseignes Larroque et Les Fermiers Occitans. Donc le retrait en magasin était dès le départ possible”, insiste Leila Veillon.
Transformation
Arterris compte sur ce réseau de boutiques existant pour affirmer la présence son enseigne Marché Occitan sur le territoire. La première unité, inaugurée à Balma en périphérie toulousaine, est d’ailleurs un ancien magasin Larroque qui a totalement été repensé.
“Nous avons tout refait. Nous sommes en phase de lancement et de test mais les premiers retours sont extrêmement positifs, détaille Leila Veillon.
Nous avons réussi, pour le moment, à fidéliser la clientèle Larroque et à conquérir de nouveaux consommateurs.” Une seconde boutique Marché Occitan devrait également voir le jour dans les prochains mois, à Toulouse. Là aussi, il s’agira d’un relooking d’une des boutiques déjà exploitées par Arterris.
“La totalité des magasins Larroque et Les Fermiers Occitans ne basculera pas sous cette nouvelle enseigne. Tout simplement parce que certains emplacements ne correspondent pas à ce que nous recherchons : c’est-à-dire des locaux en zone urbaine ou périurbaine, situés sur des axes de flux et facile d’accès. Car nous devons absolument être accessibles, avec un parking, mais aussi avoir la capacité de mettre en place le drive”, confirme Leila Veillon.
Dès l’année prochaine, Marché Occitan devrait essaimer son concept avec des créations pures en périphérie de Toulouse. D’ici 5 ans, le réseau devrait atteindre la vingtaine de points de vente, en comptant les remodeling prévus.
“Dans un premier temps, ce développement se fera uniquement en Occitanie. Car nous voulons nous positionner et ancrer le concept dans le territoire avant d’ouvrir nos horizons, explique la directrice marketing d’Arterris.
Mais clairement, lorsque l’enseigne sera assez forte, notre ambition est d’implanter le concept un peu partout. Nous sommes convaincus que cela peut fonctionner. Nous le voyons sur la vente en ligne. Notre site Internet fonctionne très bien auprès des consommateurs de grandes villes comme Paris, Marseille ou encore Lyon.”
Vers la franchise
Pour convaincre les consommateurs, Marché Occitan mise sur son format de magasin à taille humaine. Ainsi, l’enseigne vise des surfaces de 180 mètres carrés dont 110 mètres carrés d’espace de vente, où cohabitent tous les métiers de bouche. 70 % des produits proviennent des adhérents de la coopérative.
“Pour les 30 % restants, il s’agit de producteurs et partenaires locaux. C’est notamment le cas sur toute la partie crémerie ou sucrée”, détaille Leila Veillon. Pour plus de proximité avec ces clients, Marché Occitan réfléchit à un format de centre-ville, visant des locaux de 70 mètres carrés de surface de vente. “
Sur ces emplacements, l’idée sera bien entendu de proposer toutes nos familles produits, avec des profondeurs de gamme moins importantes. Il sera important de représenter tous les métiers de notre coopérative”, affirme la directrice marketing. A court terme, l’enseigne compte assumer le développement en propre mais ne ferme pas la porte à un déploiement en franchise dans les prochaines années.
“Nous considérons que nous devons tester notre offre avant de lancer la franchise. Une fois que le concept sera éprouvé, évidemment que c’est une option qui sera étudiée. Compte tenu de nos ambitions de développement et notre volonté d’étendre Marché Occitan au-delà de notre région, la franchise apparaît comme la voie naturelle”, confirme Leila Veillon.