L’économie circulaire a le vent en poupe. Avec le marché de l’occasion, d’autres critères progressent dans le sens d’un marché plus vertueux. L’indice de réparabilité fait partie de ceux là.
Après la seconde main, l’indice de réparabilité fait son chemin dans la tête de nos concitoyens. Dans une récente étudée menée par Samsung et l’Ademe en partenariat avec OpinonWay, cet indice [entré vigueur le 1er janvier 2021 pour certains produits électriques et électroniques], sensibilise de plus en plus de Français :
“76 % des interrogés en ont déjà entendu parler (contre 71 % en mars 2021). La notoriété qualifiée [le degré de connaissance d’un public cible]
progresse également et ils sont dorénavant 47 % à voir très bien de quoi il s’agit (contre 38 % en mars 2021)”, précise l’étude. De quoi indirectement donner à réfléchir aux enseignes qui pourraient intégrer ces préoccupations dans leur cahier des charges. On le voit les consommateurs ont été, avec la pandémie et les confinements successifs, confrontés à ces notions jusque-là méconnues. Ce sont les plus de 50 ans qui sont aujourd’hui les mieux informés (83 % chez les 50-64 ans et 85 % chez les 65 ans et plus). Un indice encore trop méconnu chez les 25-34 ans (36 %) et chez les 35-49 ans (30 %).
“Une notoriété qui s’est construit essentiellement via les médias (47 %) et la campagne de publicité dédiée (26 %)”, remarque l’étude.
Si le marché de l’occasion séduit les enseignes du neuf qui proposent progressivement une offre dédiée dans leur point de vente et catalogue, l’indice de réparabilité attire également 8 Français sur 10 qui déclarent prendre en compte ce critère lors de leurs achats.
“4 Français sur 10 voient dans cet indice un moyen utile de savoir si un produit est réparable facilement et 1/5 qu’il apporte une information sur la disponibilité des pièces détachées”, ajoute l’enquête. Pour 90 % des personnes sondées, l’indice de réparabilité va leur permettre de choisir des produits plus durables tandis que 89 % d’entre elles expliquent que cette information les incitera à opter pour le produit à l’indice le plus élevé.
“Ils sont la même proportion (85 %) à estimer que l’indice va inciter les constructeurs à proposer des produits qui se réparent plus facilement”, précise l’étude. À bon entendeur.
Bien évidemment, si le prix reste encore le critère d’achat numéro 1 pour un appareil électronique ou électroménager, la réparabilité du produit arrive désormais en 4ème position (derrière la fiabilité et la performance).
“L’étude révèle par ailleurs que plus de 8 Français sur 10 (83 %) seraient prêts à acheter des produits d’une marque qu’ils n’avaient pas envisagée si elle présente un meilleur indice de réparabilité, et 79 % des interrogés seraient même prêts à renoncer à leur marque préférée pour cette raison”, conclut l’enquête.