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Se lancer en franchise

L’hémorragie d’abonnés se poursuit dans les salles de sport

En dépit de leur réouverture en juin dernier, les clubs de fitness ne parviennent pas à refaire le plein. Impossible de se reconstituer une nouvelle clientèle et d’inévitables contentieux avec les bailleurs se multiplient.

Les derniers chiffres publiés par l’Union Sport & Cycle ne sont pas très encourageants. Pour les porteurs de projet, le souhait de se lancer, devra peut-être être mesuré à l’aune des éléments récents. C’est ainsi près de 46 % d’abonnés qui ont été perdus depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020. Qui plus est, à la faveur de la réouverture, on aurait pu penser que les salles de sport seraient parvenues à refaire le plein. Ce n’est pas le cas : – 23 % d’abonnés en août-octobre 2021 vs la même période en 2019. Parmi le facteurs pouvant expliquer cette hémorragie, on peut citer notamment les reports “Covid” car les établissements ont dû offrir des avoirs et des reports d’abonnement à leurs clients pour ne pas les perdre. Ces derniers ont également peur de s’engager via un nouvel abonnement au cas où une éventuelle refermeture serait décidée.  Au-delà des conséquences négatives du pass sanitaire obligatoire, l’Union Sport & Cycle relève des changements de comportement chez les usagers. Si certaines activités comme l’escalade ou le foot en salle ne peuvent être pratiquées à domicile, ce n’est pas le cas du fitness ou du yoga.
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Au niveau financier, la fédération professionnelle alerte sur une situation économique qui devient de plus en plus alarmante. Ainsi, “en octobre, 45 % des entreprises du secteur étaient toujours en attente du paiement des aides qui leurs sont dues depuis janvier 2021.” Par ailleurs, souligne l’Union Sport & Cycle :
“Plus d’un tiers des entreprises ont subi une perte comprise entre 20 % et 40 % de CA sur septembre, les rendant, de par le fait, inéligible à une aide qui impose, à minima, 50 % de pertes.”
Outre les dettes cumulées et les prochaines échéances des PGE, éléments peu rassurants auprès des établissements financiers, force est de constater qu’une entreprise sur trois est actuellement en contentieux avec ses bailleurs (+ 20 % à venir d’ici fin 2021). La fédération souligne, par ailleurs, qu’à court terme, 16 % des entreprises du secteur craignent un contentieux avec leurs banques. “14,5 % des dirigeants sont très inquiets pour l’avenir de leur entreprise et 12 % craignent un redressement judiciaire dans les prochains mois.” Face à cette situation, l’Union Sport & Cycle recommande cinq actions à rapidement mettre en œuvre. Une régularisation du paiement des aides “coûts fixes” mais aussi protéger les entrepreneurs en les intégrant au “Plan indépendant”, présenté par le Président de la République, le 16 septembre dernier. La fédération souhaite également voir le PGE être restructuré et transformé en prêt d’honneur et non plus en dette. Il s’agit, par ailleurs,  pour l’organisation de voir les aides être pérennisées et élargies. Enfin, elle demande “une baisse de la TVA à 10 % sur 2021 et 2022” ainsi qu’un “dégrèvement de la CFE [cotisation foncière des entreprises] avec paiement au prorata sur les mois d’ouverture de 2020 et 2021”.
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