L’Alliance du Commerce s’inquiète une nouvelle fois de la morosité du marché plombé, depuis quelques jours, par la guerre en Ukraine qui a sidéré les consommateurs.
Fermeture administrative des magasins oblige, l’Alliance du Commerce continue de comparer les chiffres des ventes par rapport à 2019. En février, la baisse se poursuit et s’affiche à -6,2 %. L’alignement des planètes n’est pas encore à l’ordre du jour. Alors que l’organisation professionnelle révélait une légère embellie, suite à la levée des restrictions liées au Covid, la guerre en Ukraine est venue dégrader la situation, allant jusqu’à faire reculer l’activité de -14 % la dernière semaine.
“Malgré l’allègement des mesures sanitaires, nous constatons que le chiffre d’affaires demeure en forte baisse sur le mois de février. Les consommateurs, d’autant plus attentistes compte tenu de la crise en Ukraine et du retour de l’inflation, n’ont pas retrouvé le chemin des magasins, pas plus qu’ils ne dépensent en ligne dans l’habillement”, remarque Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce.
Depuis le début de l’année 2022, les ventes ont ainsi reculé de près de -17,1 % par rapport à la même période en 2019. Sans surprise, de mois en mois,
“les retail parks tirent malgré tout leur épingle du jeu, avec un recul moindre, de l’ordre de -2,7 %”, tandis que
“les centres commerciaux (-7 %), les centres-villes (-9,2 %) et les gares (-15,7 %) sont toujours à la peine”, poursuit l’organisation professionnelle. Si l’activité baisse, la fréquentation s’érode également avec une baisse affichée de -17,7 %.
“Toutes les zones de commerce sont impactées par cette baisse de fréquentation, et particulièrement les centres commerciaux de centre-ville avec une perte de 22 % de trafic en février 2022 par rapport à 2019”, ajoute la fédération dirigée par Yohann Petiot.
En revanche, les ventes en ligne ont explosé de +87 % en février dernier mais toutefois chutent de -32 % par rapport au mois de février 2021. Face à cette situation, l’Alliance du Commerce alerte une nouvelle fois. “L
es entreprises font face à une augmentation des coûts de production et de l’énergie du fait du contexte international faisant porter un risque sur leurs marges”, conclut Yohann Petiot.