Les derniers chiffres de l’Alliance du Commerce font état d’une première respiration même si les taux de fréquentation des magasins s’inscrivent toujours à la baisse.
Pour la première fois de l’année, le secteur de l’habillement sort un peu la tête de l’eau avec une progression de 1,1 % sur son chiffre d’affaires en avril dernier (vs avril 2019). Une respiration qui ne doit pas faire oublier que le secteur, depuis le 1er janvier 2022, a vu ses revenus plonger de près de 10,3 %. Comme le souligne l’Alliance du Commerce,
“le mois d’avril bénéficie d’un facteur calendaire favorable avec un jour ouvré supplémentaire en 2022 par rapport à 2019 (le 1er mai 2019 se compare au 27 avril 2022).”
Par ailleurs, le centres commerciaux de périphérie sont toujours à la peine avec, sur le mois d’avril, un repli de 3 % sur leur activité. En parallèle, les retail parks et les centres-villes affichent des progressions respectivement de +3,4 % et de +2,6 % sur la période.
“Les grands magasins (+4,3 %) profitent de la tendance à la hausse et du retour des touristes en France. Enfin, l’outlet reste le grand gagnant avec une hausse de 12,7 % de son activité en avril”, poursuit l’Alliance du Commerce qui remarque que l’intérêt des Français pour l’outlet s’inscrit dans la préoccupation majeure de ces derniers pour leur pouvoir d’achat. À noter que la fréquentation en magasin poursuit sa baisse. Cette dernière s’inscrivant autour des 14 %.
Durant le mois d’avril, les ventes en lignes ont bondi de 79 %, cela comparé à la même période en 2019. Cependant, comme pour le mois dernier, l’Alliance du Commerce précise que cette hausse est en trompe l’œil. En effet, si l’on compare ces chiffres à avril 2021, les ventes en lignes ont plongé de près de 54 %.
“Cette diminution s’explique par l’instauration du confinement national à compter du 3 avril 2021, entraînant la fermeture de l’ensemble des commerces non essentiels et par conséquent un report des achats vers Internet”, poursuit alliance du Commerce.
Face à cette situation, Yohann Petiot, directeur général de l’organisation professionnelle, appelle de ses vœux la nomination d’un ministre spécifiquement en charge du commerce :
“Dans ce contexte économique très incertain, nous rappelons la nécessité de construire avec les pouvoirs publics un plan de développement du commerce à l’horizon 2030 […]
. Le secteur du commerce doit doubler son niveau d’investissement en passant de 11 à 22 milliards d’euros par an”, ajoute ce dernier. Espérons qu’il soit entendu.