Initialement prévues à partir du 24 juin, les soldes d’été sont décalées au 15 juillet et dureront 4 semaines, a confirmé Bruno Le Maire lors d’une interview chez nos confrères de RTL. Le ministre de l’Économie en a également profité pour revenir sur la situation économique du secteur de la restauration.
Demandé par un grand nombre de petits commerçants et de fédérations, le décalage des soldes a finalement été confirmé ce mardi 2 juin par Bruno Le Maire. Lors d’une interview accordée à nos confrères de RTL, le ministre de l’Économie a en effet indiqué
que les soldes d’été se dérouleront à partir du 15 juillet sur une période de 4 semaines.
“J’ai tenu à reporter la date des soldes pour tenir compte de la situation des petits commerçants, qui m’ont tous dit ‘nous n’avons pas fait de chiffre d’affaires pendant trois mois, nos trésoreries sont à sec, laissez-nous un peu de temps pour les reconstituer’, explique Bruno Le Maire.
J’ai donc accédé à cette demande. Je sais que cela peut poser des difficultés pour d’autres grandes enseignes, mais je pense qu’il est légitime, dans ces moments très particuliers, de soutenir ceux qui sont les plus faibles et ceux dont les trésoreries sont les plus menacées. […] Je pense que c’est une question, à la fois d’efficacité économique mais aussi de justice. Les deux peuvent parfaitement se concilier.”
Dispositifs d’aides renforcés pour la restauration
Le ministre de l’Économie s’est également exprimé sur la reprise du secteur de la restauration. En effet, ce mardi 2 juin, l’ensemble des établissements situés en zones vertes ont rouvert leurs portes et ceux situés en zones oranges peuvent de nouveau accueillir des clients en terrasse.
“C’est un signal très positif et qui répond à une attente très profonde des Français”, a confié Bruno Le Maire. Pour autant, il a tenu à préciser que cela ne suffirait pas à sauver les restaurateurs d’une situation économique difficile.
“Nous allons maintenir tous les dispositifs que nous avons mis en place depuis mi-mars. Le fonds de solidarité sera maintenu jusqu’à la fin 2020 et sera amélioré”, a-t-il expliqué. Ainsi, Bruno Le Maire a précisé qu’il ne sera plus obligatoire de s’être vu refusé l’obtention d’un prêt garanti par l’État pour bénéficier d’une aide du fonds de solidarité à hauteur de 10 000 euros.
“C’est une simplification considérable qui permettra sans doutes à des milliers de restaurateurs et d’hôteliers d’avoir accès à cette somme pour pouvoir payer leurs loyers, qui reste une question cruciale”, a affirmé le ministre de l’Économie. Il a également précisé que le chômage partiel serait maintenu et qu’un nouveau prêt garanti par l’État, plus avantageux, serait développé et présenté dans les semaines à venir.
À la recherche de repreneurs
Cette interview a été également l’occasion pour Bruno Le Maire de revenir sur la situation économique d’un certain nombre de grandes enseignes. Camaïeu, La Halle, Orchestra ou encore André sont en effet en grandes difficultés financières et ont déclenché une procédure de sauvegarde ou un redressement judiciaire.
D’autres comme Conforama peinent à obtenir leur PGE.
“Pour toutes ces entreprises, nous cherchons des repreneurs et nous suivons, tous les jours, leur situation. Nous nous battons, avec des équipes qui sont exceptionnelles au ministère de l’Économie et des Finances pour trouver des repreneurs, des solutions avec une seule obsession : protéger les salariés. Camaïeu et Conforama ce sont 4 000 et 9 000 salariés. Il faut faire le maximum et trouver des solutions pour ces entreprises”, insiste Bruno Le Maire avant de conclure :
“Je n’ai jamais caché que le plus dur est devant nous, d’un point de vu social et économique. Car le choc de la crise a été très violent en France, l’économie a été quasiment à l’arrêt pendant 3 mois, cela va se payer dans la croissance. La croissance, plutôt la récession, sera de – 11 % en 2020. Le choc est extrêmement brutal. Cela veut dire qu’il faut donner les mesures et les solutions pour relancer la croissance en 2021. J’ai la conviction que nous allons rebondir.”