Uber n’a aucune voiture, Alibaba ne dispose pas de stock, Farfetch n’a pas de magasin, Airbnb n’a pas 1 mètre carré en propre… Voilà ce qui fait la force de ces géants du Web. Ces modèles de e-commerce affichent une croissance encore plus rapide que les autres et ont un point commun : ce sont des “marketplaces”.
Les plates-formes comme Airbnb, Uber ou encore
Amazon ont totalement transformé la manière dont nous vivons. Le business model a changé en quelques années et le e-commerce avec. Ces nouvelles plates-formes n’ont ni stock, ni besoin de logistique ce qui diminue considérablement leurs coûts. Un site Internet marchand, exécuté par un opérateur, ouvre son site à des partenaires tiers qui sont des vendeurs, des marchands de produits ou de services. Ainsi, les clients peuvent directement se procurer le bien ou le service désiré. Au total en 2018, ce sont environ 1,8 milliard de dollars dépensés via les plates-formes.
De silo à véritable écosystème
Avec les années et l’évolution des habitudes des consommateurs, les marques ont compris qu’il fallait s’ouvrir et bâtir un écosystème différent. “
Auparavant, le business se faisait en silo, chaque entreprise avait tendance à essayer de regarder sa chaîne de valeurs et de se demander comment renforcer sa position sur sa chaîne de valeurs et essayer de capter plus de valeurs sans changer ce qu’il fait”, explique Antoine Nussenbaum, cofondateur de Mirakl. Aujourd’hui ce n’est plus le cas, l’essentiel est d’amener tous les services dont le client a besoin en regroupant tous les acteurs d’une filière économique. Les plates-formes ayant adopté ce modèle sont des “plates-formes pionnières” car elles ont su prendre le risque de se remettre en question, de repenser toute leur politique afin de mieux coller aux exigences du marché actuelles. Carrefour et Satair, filiale d’Airbus, ont su saisir ce tournant et en tirer profit. Carrefour dispose ainsi déjà de
marketplaces dans 6 pays où l’enseigne est implantée et compte développer cela en France très prochainement. “
Partout où nous les déployons, nos marketplaces sont des contributeurs forts à la croissance du e-commerce. Elles ont pour nous clairement une place dans un des piliers centraux de notre stratégie. Cela s’inscrit dans la logique de développer un écosystème plus ouvert pour compléter notre offre en matière de produits et de services”, détaille Enrique García Lopez, directeur exécutif, e-commerce et transformation digitale chez Carrefour. Si les apports sont indéniables, pour Philippe Corrot, cofondateur de Mirakl, il est pourtant très difficile pour une entreprise d’intégrer ces nouveautés. La société de solutions de plates-formes et de marketplaces propose les armes pour se battre contre les géants comme Amazon. D’où la nécessité, pour des marques, quelle que soit leur taille, de se tourner vers des acteurs comme Izberg ou Mirakl pour se faire accompagner. Selon la plate-forme, cela permet aux enseignes
“d’avoir les armes pour se battre contre les géants comme Amazon, grâce au socle technologique qui permet d’accélérer la transformation digitale”.