Dans une tribune publiée ce matin dans Le Parisien, toute une profession interpelle le gouvernement face à l’urgence de la situation économique.
Le commerce veut frapper un grand coup. Alors que depuis le 3 avril dernier, plus de 150 000 magasins sont fermés suite aux mesures restrictives imposées par Emmanuel Macron, pas moins de 12 fédérations du commerce et plus de 150 dirigeants de réseaux d’enseignes (parmi lesquelles Burger King, Celio, C&A France, etc) interpellent le gouvernement. Ces derniers réclament une réouverture impérative au plus tard le 10 mai prochain.
“Les commerces ne sont pas des lieux de transmission du virus.[…]
Nous prenons donc notre part à l’effort collectif de lutte contre le Covid, mais cette situation de fermeture ne peut plus durer. Elle met gravement en péril nos entreprises et inquiète nos 800 000 collaborateurs qui craignent pour leurs emplois”, explique une tribune parue ce matin dans
Le Parisien.
Et les principaux acteurs du commerce de rappeler que leurs entreprises ont perdu, en moyenne, plus de 20 % de leur chiffre d’affaires en 2020. En ce début d’année, la perte d’activité avoisine les 30 %.
“Nous faisons face à des problèmes importants de trésorerie, à un niveau de stock invendu croissant, à l’annulation de nos investissements, à la hausse de l’endettement de nos entreprises du fait des PGE”, poursuit la tribune. Face à cette situation, les signataires enjoignent le gouvernement à acter officiellement la réouverture des commerces au plus tard le 10 mai prochain.
La filière apostrophe aussi le gouvernement sur l’impérieuse nécessité d’aller plus vite sur les aides mises en place :
“trop d’entreprises n’ont encore rien perçu depuis le début de l’épidémie à l’exception du chômage partiel.” Les fédérations assurent qu’elles ont fait des propositions à l’exécutif afin que
“soient indemnisés tous les commerces quels que soient leur niveau de perte d’activité ou leur taille.” La tribune salue néanmoins le fait que le gouvernement a pris des engagements fermes sur l’indemnisation des charges fixes, des loyers et des stocks invendus.