Aux mains d’investisseurs qataris, l’enseigne, dirigée par Jean-Marc Bellaiche, fait face à une sévère crise. À l’image de nombreuses marques comme Gap, Celio ou encore Naf Naf, le groupe n’aura pas résisté au contexte actuel.
Le constat est sévère pour le secteur de l’habillement. Emblématique enseigne parisienne fondée en 1865 par Jules Jaluzot, le groupe Printemps vient d’annoncer la fermeture de 4 magasins Printemps (Paris Place d’Italie, Le Havre, Strasbourg, Metz) ainsi que 3 magasins Citadium (Paris Champs Élysées, Paris Nation, Toulon). Les magasins phares Printemps Haussmann (Paris 9e) ainsi que le Citadium implanté rue Caumartin (Paris 9e) ne sont pas concernés par ces fermetures.
“Depuis plusieurs années, le groupe évolue sur un marché structurellement difficile et détérioré par la succession de crises conjoncturelles (attentats, manifestations des gilets jaunes, grèves)”, explique le groupe. La crise sanitaire de la Covid-19 aura fini de fragiliser un groupe, détenu par des investisseurs qataris, et privé depuis de nombreux mois de sa clientèle internationale. Ces fermetures devraient permettre au groupe d’arrêter ses pertes hémorragiques pour se concentrer sur le digital et l’omnicanalité. L’enseigne souhaite également revoir son expérience retail, renforcer la différenciation de son offre en redéveloppant son socle de clientèle.
“Au total, c’est plus de 40 millions d’euros par an qui seraient investis sur ces sujets dans les 2 à 3 prochaines années”, précise le groupe dirigé par Jean-Marc Bellaiche, président nommé début septembre en remplacement de Paolo de Cesare.
Selon la CFDT et la CGT, 450 suppressions de postes seraient concernées par ces sept fermetures de magasins.