Plusieurs organisations professionnelles interpellent le Premier ministre : CPME et UMIH en tête. Une date de retour à la normale et une réouverture rapide des cafés-restaurants en zone orange sont autant de mesures souhaitées par ces filières. D’autant que la Banque de France alerte sur la chute du PIB.
Les différentes fédérations de commerçants sont en ordre de marche. Elles pressent le gouvernement d’accélérer le retour à la normal. Ainsi, la CPME réclame une date précise de retour à la normale face aux différents protocoles sanitaires.
“L’achat des équipements de protection individuels ou collectifs représentent un coût direct. L’impossibilité d’exercer son activité dans des conditions normales (limitation de la capacité d’accueil, etc.) et le maintien en activité partielle des salariés dont les enfants ne peuvent être accueillis à l’école, constituent un coût indirect”, précise la confédération. Pour la CPME, fixer une date de retour à la normale donnerait de la visibilité aux entrepreneurs. Après avoir réclamé une aide financière pour le financement des mesures sanitaires pour les TPE-PME, la confédération fait donc une nouvelle fois pression sur le gouvernement. Mais elle n’est pas la seule.
L’UMIH vient également de monter au créneau pour que l’État permette rapidement la réouverture des cafés -restaurants en zone orange. En somme, l’Île-de-France.
“Trop de chefs d’entreprise indiquent ne pouvoir rouvrir leurs restaurants car la limite des terrasses n’est pas rentable pour leur activité. Cette demi-ouverture ne crée que des frustrations chez les professionnels”, remarque l’UMIH. Et l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de rappeler que les restaurants peuvent perdre jusqu’à 60 % de leur capacité d’accueil en raison des règles de distanciation.
“Très peu de clients sont informés de l’obligation du port d’un masque lors de déplacements au sein du restaurant, ce qui oblige les restaurateurs à fournir les masques et rajoute des coûts supplémentaires”, précise l’organisation qui souhaite que le gouvernement d’Édouard Philippe fasse une évaluation de la propagation de l’épidémie avant le 22 juin prochain, date de la prochaine conférence de presse du Premier ministre.
D’autant que
les dernières projections de la Banque de France ne sont pas très bonnes. L’Institution s’attend en effet à un recul du PIB extrêmement important au deuxième trimestre 2020.
“Il s’ensuivrait un rebond progressif sur les prochains trimestres, à mesure que l’activité économique s’adapterait au nouveau contexte. Mais en moyenne annuelle en 2020, le PIB resterait très fortement affecté, avec un recul de plus de 10 %”, explique la Banque de France. Après ce choc très fort, le rattrapage serait étalé dans le temps.
“Les taux de croissance du PIB projetés en 2021 (7 %) et en 2022 (4 %), bien qu’élevés, permettraient de retrouver le niveau d’activité de fin 2019 vers mi-2022 seulement”, poursuit l’Institution.