Le CdCF, regroupant une trentaine de fédérations dans le secteur du commerce, enjoint le gouvernement à le consulter avant d’imposer de nouvelles mesures sanitaires. La période des fêtes pesant fortement dans le chiffre d’affaires de plusieurs filières.
Le Conseil du commerce de France souhaite peser dans les prochaines décisions qui doivent être prises par le gouvernement Castex.
“Nous nous tenons prêts à travailler avec le gouvernement pour prendre toutes les mesures nécessaires afin de continuer à accueillir nos clients dans nos magasins en toute sécurité”, explique William Koeberlé. Et le président de l’organisation de rappeler que les fêtes de fin d’année représentent une période vitale pour les commerces dont certains réalisent 60 % de leur CA durant cette fin d’année.
Et le Conseil du commerce de France de rappeler, qu’après deux hivers perturbés par les Gilets Jaunes, les mouvements sociaux et la crise sanitaire qui dure, les commerçants ne supporteraient pas de nouvelles fermetures.
“Nous devons tout faire, tous ensemble, pour les maintenir ouverts afin de ne pas pousser les consommateurs à se rendre sur les plate-forme des pure players internationaux pour reporter en ligne leurs achats de fin d’année. Cela créerait une véritable distorsion de concurrence dont nos entreprises ne se remettraient pas”, alerte le CdCF. William Koeberlé rappelle que si un reconfinement partiel/généralisé, ou un couvre-feu étendu sont envisagés,
“il est important de donner la possibilité à tous les commerces, y compris ceux qui avaient été considérés comme non essentiels de continuer à commercer, pour éviter une catastrophe économique.”
À la fin du mois de septembre, l’organisation avait souhaité, que dans le cadre du plan France Relance, le gouvernement supprime la Tascom, taxe sur les surfaces commerciales, dans la même veine que la réduction de moitié des impôts fonciers qui pesaient sur les établissements industriels. Le CdCF avait alors rappelé que la Tascom coûte aujourd’hui un milliard d’euros par an aux commerçants.
“Sans remettre en cause les avantages accordés aux industriels, les commerçants rappellent qu’ils contribuent eux aussi à créer de la valeur ajoutée en France, à hauteur de 10,4 % et qu’avec leurs 3,2 millions de salariés, ils représentent 3,6 millions d’emplois, soit 1 emploi sur 5 du secteur marchand ; ce qui en fait le premier employeur privé de France”, précisait alors le Conseil du commerce de France.