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L’enseigne d’épicerie fine et de chocolat vient de dévoiler sa feuille de route. Créée en 2007 dans la Drôme, Le Comptoir de Mathilde compte continuer à étendre son maillage territorial et souhaite doubler la taille de son réseau d’ici 5 ans pour atteindre les 200 points de vente.
À l’aube de ses 15 ans, l’enseigne Le Comptoir de Mathilde se dévoile davantage. Peu habitué à communiquer sur ses ambitions, le réseau spécialisé dans la vente d’épicerie fine salée et sucrée, a tenu une conférence de presse pour dévoiler sa feuille de route pour les prochains mois et les 5 ans à venir. L’enseigne, fondée par Richard Fournier en 2007 à Nyons dans la Drôme, va atteindre le cap des 100 unités dans les prochaines semaines. Et Le Comptoir de Mathilde souhaite étendre encore un peu plus son maillage territorial. Ouverte à la franchise depuis 2012, l’enseigne devrait compter 110 points de vente d’ici la fin de l’année, majoritairement tenus par des partenaires franchisés. Sur le long terme, Le Comptoir de Mathilde a de fortes ambitions. D’ici 5 ans, l’enseigne compte doubler son parc de magasins et son chiffre d’affaires. Mais aussi intensifier son maillage territorial à l’étranger. “Quand on parle d’international, nous allons nous concentrer sur l’Europe. Car nous avons besoin de faire circuler nos matières premières de manière très simple et avec des conditions douanières accessibles”, affirme Philippe Kratz, directeur général adjoint de l’enseigne. D’ici 2026, Le Comptoir de Mathilde espère compter 30 boutiques à l’étranger, essentiellement dans les pays limitrophes (Belgique, Suisse, Italie ou encore Espagne).“Nous avons ouvert en 2015 deux magasins en Belgique (Bruges et Bruxelles), actuellement les deux seuls à être implantés à l’étranger”, ajoute Richard Fournier, président fondateur de l’enseigne.Dans un premier temps, le développement hors France se focalisera en Belgique, où 10 points de vente devraient voir le jour.
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Villes de 80 000 habitants
Pour se développer, Le Comptoir de Mathilde vise des zones de chalandise d’au moins de 80 000 habitants. Ou des centres commerciaux locomotives du territoire envisagé.“Nous avons un commerce extrêmement attractif, basé sur le flux. 50 % de notre réseau est situé en centre commercial et cela concerne 80 % des prochaines ouvertures prévues”, insiste Philippe Kratz.Mais l’enseigne compte bien diversifier ses emplacements et réfléchit même à de nouvelles typologies de magasins. “Nous allons être de plus en plus sur un concept polymorphe, capable de s’adapter partout. En centre-ville, on se rend compte qu’on a besoin de travailler un peu plus le parcours client. Par ailleurs, alors que nous avons des magasins de 50 à 80 mètres carrés, nous réfléchissons à d’autres formats comme les kiosques ou les corners”, détaille Philippe Kratz. Pour rejoindre l’enseigne, un investissement d’environ 130 000 euros (hors droit au bail) est nécessaire. “Il faut compter 90 000 euros HT d’agencement et de travaux, ainsi qu’un droit d’entrée de 18 000 euros HT. Pour le stock de départ, en fonction de la période d’ouverture, il faut compter entre 20 000 et 25 000 euros HT”, détaille Philippe Kratz.
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Bonnes performances
Si l’enseigne affiche de fortes ambitions, les dirigeants assurent qu’ils ne font pas la course à l’ouverture. “Les ouvertures ne sont pas un objectif gravé dans le marbre. Ce qui nous intéresse, c’est de porter les franchisés Le Comptoir de Mathilde dans leurs projets. Parfois cela prend du temps, assure Philippe Kratz. Plus que des objectifs, nous nous fixons des horizons. Si on les dépasse, tant mieux. Si nous sommes un peu en dessous, ce n’est pas très grave.” Et, de son côté, Richard Fournier a tenu à souligner les bonnes performances de son enseigne malgré la crise de la Covid-19.“Nous avons réussi à maintenir le chiffre d’affaires. Certes, nous n’avons pas eu de croissance à deux chiffres pour la première fois, mais nous avons fini l’année sans de grosses pertes.”La fierté de l’enseigne est de n’avoir compté qu’une seule fermeture durant cette période. “Et pour des raisons antérieures à la crise, que celle-ci a accéléré”, insiste Philippe Kratz. Côté développement, Le Comptoir de Mathilde constate une forte croissance des contacts de futurs franchisés. “La crise la Covid-19 a été un vrai accélérateur en matière de demandes, et cela pour plusieurs raisons, insiste Philippe Kratz. D’abord, il y a eu une demande accrue de la part de profils, anciens salariés, souhaitant changer de vie. Puis, nos franchisés actuels se sont dit qu’il y avait peut-être des opportunités à saisir en matière de négociation pour les baux commerciaux. Enfin, les entrepreneurs affiliés dans des secteurs non-essentiels se sont dits qu’il fallait diversifier leur portefeuille.” Résultats : l’enseigne prévoit d’ores et déjà 7 nouvelles ouvertures pour début 2022, avant la période de Pâques.
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Qualité des produits et diversification
L’une des forces de l’enseigne reste d’être le producteur de la grande majorité de ses produits. “82 % de nos références vendues sont fabriquées dans nos ateliers, souligne Richard Fournier. Dès la création de l’enseigne, notre adage a été de faire des bons et beaux produits. Pour cela, il faut avoir les bons ingrédients.” En août 2020, Le Comptoir de Mathilde a troqué son atelier 4 000 mètres carrés situé à Tulette (Drôme) par un nouveau siège social intégrant la manufacture et le site logistique implanté à Camaret-sur-Aigues (Vaucluse).“Ce qui nous a permis de nous différencier sur le marché c’est notre capacité à innover et à proposer toujours plus de produits. Nous créons chaque année entre 180 et 200 nouvelles références”, insiste le fondateur de l’enseigne.Outre ses boutiques, l’enseigne mise aussi sur ses 2 400 revendeurs (cavistes, épiceries fine, grands magasins…) et fabrique à façon des produits pour des marques premium. Toujours dans cette optique de diversification, Le Comptoir de Mathilde va, dès 2022, créer une seconde marque, destinée à être commercialisée chez des commerçants et revendeurs partenaires. “Cette marque aura un positionnement très gourmand et décalé. Elle n’a pas vocation à avoir son propre réseau de magasins . Elle sera là pour répondre à un besoin de distribution, notamment à l’international, où il n’y a pas forcément de la place pour des magasins en retail”, décrit Philippe Kratz.
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