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Se lancer en franchise

Le chômage, un tremplin vers l’entrepreneuriat

Le chômage est souvent une période difficile. Pourtant, celle-ci ne doit pas vous décourager à vous lancer dans l’entrepreneuriat, notamment en franchise. Si vous avez l’apport nécessaire et une réelle motivation à devenir indépendant, ni les banques ni les enseignes ne sont réfractaires. Au contraire, vous pouvez même profiter de dispositifs d’aide. Entrepreneuriat et chômage ne sont pas deux antonymes. “Nous finançons de nombreux demandeurs d’emplois, confirme Cyril Baraban, directeur général d’Initiactive 95 (aide à la création d’entreprises). Il y a principalement deux cas de figure. Les personnes qui ont un projet depuis plusieurs années, et qui sont arrivées un peu au bout de leur vie salariée. Elles profitent par exemple d’un plan de départs volontaires pour se retrouver dans une situation de chômage et se mettre à construire leur projet. Il existe aussi les demandeurs d’emploi qui utilisent l’entrepreneuriat comme une solution possible pour une insertion professionnelle.”  Cyrille Saint Olive, directeur de Réseau Entreprendre Paris, constate des histoires semblables. “Environ 50 % de nos entrepreneurs sont dans une situation de chômage décidée ou non. Ils ont souvent eu recours à une rupture conventionnelle.”  

Un temps pour la réflexion

Si le chômage est votre seul frein pour vous lancer, sachez au contraire que vous pourrez, sous certaines conditions, profiter de dispositifs “coup de pouce”.  L’un d’eux peut, par exemple, vous permettre de continuer à jouir de votre allocation chômage (voir encadré page 34 pour en savoir plus). Une aide non négligeable comme l’explique Cyril Baraban. “Les deux premières années d’activité sont souvent difficiles. Il n’est pas toujours possible de se rémunérer. Avoir cette allocation qui tombe tous les mois permet de sécuriser le projet, mais aussi de limiter l’apport personnel nécessaire au moment du démarrage.” Les témoignages des franchisés au chômage au moment de se lancer montrent également que cette période leur a souvent été bénéfique pour mûrir leur projet. “Elle peut permettre de réfléchir à ce que l’on veut faire plus tard, à la raison pour laquelle on souhaite devenir indépendant”, illustre Rose-Marie Moins, directrice de la promotion et de la professionnalisation de la franchise au sein de la FFF (Fédération française de la franchise).  

Mais, est-ce vraiment fait pour  vous ?

Une réflexion qui peut aussi s’inscrire dans le cas d’une longue période de chômage, afin de créer votre propre emploi. Mais attention aux mauvaises raisons qui poussent à se lancer dans la création d’entreprise. “Il est dangereux de devenir indépendant par défaut. Et d’aller vers la franchise car elle a un côté facilitant quand on n’a pas d’idée ou jamais créé d’entreprise”, développe Rose-Marie Moins. “Si la motivation trouve uniquement son origine dans le fait de ne pas trouver d’emploi, ce n’est pas une raison fondamentale pour créer une entreprise”, appuie Cyril Baraban. Il faut vous poser les bonnes questions. “La première est de savoir si vous vous sentez entrepreneur, illustre Cyrille Saint Olive. Avez-vous les ressources nécessaires ? Il y a toujours une petite mise de départ même si par exemple, vous vous lancez dans une activité de type artisan. Il y aura l’achat des outils, d’une voiture… Et puis, c’est un vrai projet de vie, on n’est pas entrepreneur 35 heures par semaine. Cela vous tient à cœur toute la journée, les week-ends.” C’est pour cela que le conjoint doit aussi adhérer au projet.  

Développer  son potentiel

Au chômage ou non, c’est plutôt votre propension à devenir chef d’entreprise qui doit être évaluée. “Il faut avoir un goût important pour la liberté, pour les prises d’initiatives, vouloir se développer et en faire autant avec les autres. Car il y a aussi une notion de leadership. C’est ce que nous évaluons. Notre but est d’accompagner le développement de ce potentiel”, développe Cyril Baraban. Ces conseils valent même si vous vous lancez en franchise et que vous profitez donc d’un accompagnement, comme l’explique Rose-Marie Moins. “Être indépendant, c’est prendre son sort en main et pouvoir gérer une entreprise de A à Z. Les franchises sont souvent de petites entreprises, dans lesquelles le dirigeant est au four et au moulin. Il faut savoir gérer différentes situations, de la table un peu bancale, au changement de la ramette de papier, en passant par les discussions avec le comptable.”  

“J’ai pu faire une sorte de bilan de carrière”

Après quinze années passées dans une grande société du domaine de la bureautique, Alain Deru en a eu assez. “J’avais monté tous les échelons jusqu’au poste de directeur de région. Mais avec un autre collègue, qui a eu à peu près le même parcours, nous en avons eu marre”, illustre-t-il. Il ne se reconnaissait plus dans une société dans laquelle il avait des responsabilités mais où il “fallait envoyer cinq e-mails pour pouvoir changer une ampoule”. Cependant, son chemin vers la franchise aura été un peu tumultueux. Après avoir négocié son départ, il a profité de son droit à l’Are (Allocation d’aide au retour à l’emploi) pour se lancer. Avec son associé, il a racheté une entreprise dans le secteur de la bureautique. “Cela s’est bien passé pendant une année puis les relations avec mon ex-collègue se sont détériorées.” Une première mésaventure qui ne l’a pas dégoûté de l’entrepreneuriat. “Je me suis activement mis à la recherche d’autre chose”, explique-t-il. Finalement, sa période en dehors du salariat lui aura permis de pouvoir prendre le temps de se poser les bonnes questions. “J’ai eu de la chance car ma femme avait un emploi. Nous n’étions pas complètement démunis. Cela m’a permis de me reposer. Psychologiquement je n’en pouvais plus. J’ai aussi pu faire une sorte de bilan de carrière pour savoir où je voulais aller et ce que je souhaitais faire. La conclusion a été qu’il fallait que j’entreprenne seul tout en étant accompagné.”  C’est la franchise qui a répondu à ses besoins. Après quatre mois de recherche, c’est finalement par des connaissances en commun qu’il est tombé sur l’entreprise Shiva (services à la personne), dont il est franchisé à Vitry-sur-Seine (94) depuis juin 2016.  

“J’ai toujours eu envie de devenir mon propre patron”

“J’étais responsable de production d’un site d’imprimerie. Il y a eu un changement de direction et d’un commun accord nous avons décidé de nous séparer”, explique Frédéric Diez, franchisé Mikit (constructeur de maisons individuelles) depuis février 2016 à Evreux (27). En plus du chômage, Frédéric Diez a traversé une autre situation difficile. “J’ai fait un burn-out. Je me suis remis petit à petit. Je savais que je ne voulais pas retourner dans l’industrie.” Finalement, même si cette période a été compliquée, elle lui a donné un coup de boost pour se lancer dans l’entrepreneuriat. “J’étais bien payé dans mon ancien emploi. J’avais 32 ans d’ancienneté dans la boîte, je n’avais pas de raison de changer de métier. J’ai toujours eu envie de devenir mon propre patron mais ma situation faisait que je ne voyais pas l’intérêt de tout lâcher. Le chômage a fait que j’ai pu me lancer.” Frédéric Diez a commencé à se renseigner sur le développement en réseau puis s’est rendu à Franchise Expo Paris. “Je me suis tourné vers la micro franchise avec Mikit. Au niveau financier, le coût est un peu moins élevé, ce qui permet plus facilement de se lancer.” Du côté des banques, il n’a pas particulièrement ressenti de frein quant à sa situation. “J’avais de l’apport personnel, explique-t-il. Je me suis fait accompagner avec le Nacre [Le nouvel accompagnement à la création ou la reprise d’entreprise, NDLR] et une banque m’a suivi.” Un changement de vie qui lui plaît. “Je travaille seul, c’est parfois compliqué, il y a beaucoup de boulot. Mais je me sens un peu plus libre. Je suis indépendant.”

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