S’il est un secteur qui aura su faire face à la crise sanitaire et économique, c’est bien celui-ci. Avec un CA de 31 milliards d’euros sur l’année écoulée, en hausse de 13 %, c’est sans doute le bon moment pour se lancer.
La FMB (fédération des magasins de bricolage) et Inoha (association des industriels du nouvel habitat) viennent de dévoiler leur tout dernier baromètre sur le secteur. Force est de constater que le bricolage aura mieux fait que résister. Avec un CA de 31 milliards d’euros sur 2020, le secteur enregistre une croissance à deux chiffres de près de 13 %. Un ovni dans un secteur commercial général en berne. Bien entendu, le digital aura permis au marché de fournir des Français plus enclins que jamais à rénover leur intérieur. Les pure players affichent des progressions en moyenne de 84 % tandis que les grandes surfaces de bricolage, via l’omnicanalité, voient leurs ventes sur Internet, grimper de +111 %.
“Avec une part de marché qui atteint les 3 %, les ventes en ligne des GSB [grande surface de bricolage] représentent aujourd’hui un circuit de distribution en soi”, précise le baromètre.
Pour le porteur de projets, c’est le moment ou jamais de se lancer d’autant que les différentes enseignes veulent accélérer sur la proximité et le maillage territorial. En 2020, les circuits de distribution du bricolage se ventilent entre les GSB (70 % de parts de marché), les pure players (14 %), les négoces (13 %) et les grandes surfaces alimentaires. Les chiffres révèlent également que la quasi-totalité des rayons profite de cet engouement de nos concitoyens pour le bricolage. Avec en tête, les rayons outillage (+28 %), la peinture (+22 %), la quincaillerie (+20 %) et la décoration (+16 %). Croissance plus modérée, en revanche, pour le segment bois et menuiserie (+6 %) ou encore le bâtiment (+6 %).
“Les rayons plomberie/salles de bains/cuisine (+9 %) et électricité (+11 %) connaissent une croissance plus modérée. Les Français ne semblent pas avoir priorisé l’aménagement de ces pièces, qui nécessitent des travaux techniques importants”, notent la FMB et Inoha.
On le voit, les Français ont donc réinvesti leur intérieur, ce dernier revêtant plus que jamais une valeur refuge. Avec la faveur de l’activité partielle et du télétravail, nos concitoyens en ont profité pour se lancer dans des travaux d’aménagement et de rénovation.
“En tenant compte notamment de l’épargne des Français (200 milliards d’euros), la politique gouvernementale en faveur de la rénovation énergétique des bâtiments, des comportements des nouveaux bricoleurs et de l’augmentation des transactions immobilières dans l’ancien, l’année 2021 laisse entrevoir des perspectives encourageantes pour le marché”, conclut l’état des lieux. De quoi sans doute rassurer de potentiels porteurs de projet désireux d’entreprendre en franchise.