La Commission européenne a décidé de se mêler du rapprochement entre l’enseigne Leader Price et l’allemand Aldi. L’Autorité de la concurrence vient d’être saisie pour enquêter sur les risques de concentration que pourrait engendrer le rachat de la marque discount par le groupe d’outre-Rhin.
La Commission européenne veille au grain. Elle vient de saisir l’Autorité de la concurrence et la mandate pour se pencher sur le dossier concernant le rachat de l’enseigne discount Leader Price et l’allemand Aldi.
“Si, à l’issue de cette période, l’Autorité estime qu’il subsiste un doute sérieux d’atteinte à la concurrence, elle engage un examen approfondi (phase 2) ; la décision est alors rendue dans un délai de 65 jours ouvrés. Il incombe désormais à Aldi de notifier formellement son projet d’acquisition à l’Autorité de la concurrence”, précise l’institution.
Les risques de concentration restent un domaine scruté à la loupe par Bruxelles. En effet, depuis 2009, La Commission européenne a saisi l’Autorité de la concurrence plus de trente fois sur ce sujet. “
Ce n’est pas la première fois que la Commission européenne renvoie à l’Autorité des opérations de concentration dans le secteur de la distribution. Ainsi, la Commission a renvoyé à l’Autorité, en 2016, le rachat de Colruyt France SAS par la société Metro, en 2015, la fusion de fait Auchan/U (opération finalement abandonnée), et, en 2014, l’opération Carrefour/Dia”, explique la Commission.
Une transaction de 735 millions d’euros
En mars dernier, Aldi et Casino s’étaient entendus sur une promesse d’achat portant sur 567 magasins Leader Price et 3 entrepôts. Le montant de la transaction s’élevait à près de 735 millions d’euros. Le groupe Casino devrait continuer à exploiter en France 70 magasins franchisés sous enseignes Leader Price et 90 à l’étranger (Italie, Belgique et Océan Indien) via des master franchises.