Dans une lettre adressée au Premier Ministre, les professionnels du secteur rappellent qu’ils ont revu totalement le parcours client en magasin.
Alors que le Premier Ministre Jean Castex doit s’exprimer ce jeudi soir sur d’éventuels durcissements des règles de confinement, la filière jouet monte une nouvelle fois au créneau en adressant une lettre ouverte à ce dernier. La FCJPE (Fédération des commerces spécialistes des jouets et des produits de l’enfant) prévient le gouvernement. Maintenir les commerces fermés encore quinze jours est un mauvais calcul. Ouvrir ces derniers en décembre risque d’engorger les points de vente, provoquer un flux potentiel massif et ainsi faciliter la propagation de la pandémie.
Les professionnels du secteur appellent donc de leurs vœux une réouverture dès ce vendredi 13 novembre.
“En ouvrant dès vendredi, nous permettrons à nos clients de faire leurs achats en évitant les afflux de fin d’année, garantissant ainsi toujours plus de sécurité. Ainsi, nous éviterons de doubler la fréquentation entre le 1er et le 24 décembre, qui serait la conséquence directe d’une fermeture prolongée en novembre”, explique la fédération. Et cette dernière de rappeler que les magasins sont d’ores et déjà prêts pour réduire la jauge à une personne pour 8 mètres carrés. Par ailleurs, ils s’engagent à promouvoir de nouveaux réflexes de consommation : faire ses courses seuls et non plus en famille ou bien encore recommander l’installation de l’application #tousanticovid.
“Nous avons également adapté nos organisations, pour augmenter les amplitudes horaires, ouvrir les dimanches, afin de lisser les pics d’affluence, que les fermetures ont provoqué à leur annonce et qui se reproduiront à leur fin”, précise la FCJPE.
Et la fédération de rappeler que le secteur réalise 60 % de ses ventes sur cette période de l’année cruciale.
“Le fonds de solidarité ne pourra pas compenser le manque à gagner et le 1,2 milliard d’euros de stock acheté. Le secteur du jouet va sortir sinistré économiquement et socialement de cette fermeture”, remarque l’organisation.