La profession veut alerter le gouvernement sur les préjudices que vont subir les magasins concernés par les fermetures dans les départements concernés. Cela à moins de deux semaines des fêtes pascales.
Au travers d’une tribune signée par les principales fédérations du jouet, la filière sonne l’alarme.
“Les trois semaines précédant Pâques sont traditionnellement un moment clé pour le secteur. En 2019, elles avaient ainsi représenté 21 % du total des ventes des quatre premiers mois de l’année. Cette même année 2019, 66 % des parents avaient offert au moins un jouet à leurs enfants à l’occasion de Pâques”, explique la filière. Si les représentants notent continuer à échanger avec les cabinets des ministres Le Maire et Griset, ils souhaitent porter sur la place publique leur état d’esprit à moins de deux semaines de Pâques.
“Soyons d’accord. La période n’a rien à voir avec celle de Noël. Nous n’en sommes pas là. Mais le gouvernement a accepté que certains commerces passent d’une catégorie à l’autre. Pourquoi pas nous !”, note Philippe Gueydon, président-directeur général de King Jouet. On se souvient, en effet, que très récemment le gouvernement a permis à la filière du jeu vidéo de rester ouvert dans les départements confinés.
“Lors de la période de Pâques, les parents privilégient les achats en magasin plutôt que sur Internet. En 2019, 70 % des achats se faisaient en magasin, spécialisés ou rayons de grandes et moyennes surfaces. Les magasins spécialisés représentaient même 46 % des achats effectués pendant ces trois semaines”, remarque la profession. Cette dernière est réaliste. Plus les jours passent, plus la probabilité est faible de pouvoir ouvrir à Pâques.
“Notre demande est réaliste. Nous sommes confinés durant quatre semaine. J’ai plutôt tendance à croire que ce délai va se rallonger que se raccourcir”, poursuit Philippe Gueydon.
Et la filière de rappeler que les jouets vendus en ce moment sont essentiellement créés pour Pâques. Ayant été d’ores et déjà livrés dans les points de vente, il sera particulièrement difficile d’écouler ces stocks après les fêtes pascales.
“Les régions concernées par les nouvelles restrictions sanitaires sont particulièrement importantes pour le secteur. À elles seules, les régions Ile-de-France et Hauts de France équivalent à 42 % des achats de jouets fait en amont et pendant Pâques”, conclut la profession.
