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Keep Cool : “Éthiquement, il n’était pas envisageable de prélever les abonnés en avril”

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L’enseigne de salles de sport Keep Cool a annoncé suspendre les abonnements de leurs adhérents pour le mois d’avril. Une initiative qui est apparue comme évidente pour la tête de réseau. Explications avec Thomas Monnier, directeur général adjoint de Keep Cool.

Comment avez-vous pris la décision de ne pas prélever les abonnements de vos adhérents ?

Il faut remettre les choses dans le contexte. Depuis le 15 mars, suite à l’appel gouvernemental, toutes nos salles de sport sont fermées. Dès ce moment-là, nous avons mené une réflexion avec tous les autres acteurs du marché sur ce que nous pouvions mettre en place, comme solutions communes, durant cette crise inédite. Très vite, nous nous sommes aperçus qu’il serait difficile de nous mettre d’accord, car chacune des enseignes avaient des stratégies et priorités différentes. Chez Keep Cool, on défendait depuis le départ qu’on ne pouvait pas prélever les abonnés en avril, sachant qu’aucun service ne serait délivré. Éthiquement, ce n’était pas du tout envisageable. Nous avons donc pris la décision de tout suspendre.
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Des abonnés ont fait le choix de conserver leur abonnement. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Effectivement, de nombreux abonnés se sont rapprochés de nos franchisés Keep Cool pour dire qu’ils ne voulaient pas suspendre leur abonnement pour soutenir nos salles et notre enseigne. En partant de ce constat, nous avons donné la possibilité pour ceux qui souhaitent de conserver le prélèvement. Nous avons noué un partenariat avec l’Institut Pasteur pour reverser 30 % de la somme de chaque abonnement prélevé. Au total, cela représente 5 % de nos 375 000 abonnés et nous a permis de récolter d’ores et déjà 165 000 euros pour l’Institut Pasteur.
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Quelles sont les répercussions pour les franchisés pour qui ces abonnements pouvaient représenter une certaine trésorerie ?

Financièrement, que ce soit les franchisés ou nous, en tant que tête de réseau, nous sommes tous dans la même panade. Tous nos franchisés ont été en accord avec notre initiative. De nôtre côté, nous avons fait en sorte de déployer les outils nécessaires pour réduire les charges de nos franchisés afin de les accompagner au mieux à passer cette tempête. Nous avons par exemple suspendu la redevance de marque pour le mois d’avril et nous les accompagnons dans les négociations avec leurs bailleurs ainsi que leurs fournisseurs. Vis-à-vis de nos adhérents, nous estimions qu’il n’était vraiment pas stratégique de maintenir le prélèvement des abonnements. Nous sommes persuadés qu’à la reprise, nos adhérents nous auraient demandé des comptes et que nous aurions eu une vague énorme de résiliations. Nous avons préféré ne pas prendre de risque. C’est aussi une question d’image.
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Si la crise continue en mai, pensez-vous prolonger la suspension des prélèvements ? Avez-vous déjà réfléchi à la relance ?

Nous pensons en effet qu’on ne pourra pas rouvrir nos salles avant fin mai. Si la situation perdure, évidemment que nous ne pourrons pas faire autrement que de conserver la suspension des abonnements. Mais pour le moment, rien n’est acté, il est trop pour en parler et la décision sera prise courant le mois d’avril en fonction de l’évolution de la situation. Ensuite, la stratégie de retour dépendra du moment où l’on sera déconfiné. D’après ce que l’on sait, on ne le sera pas tous en même temps. Il faut bien avoir en tête que le gouvernement va très probablement rouvrir les lieux qui reçoivent du public au compte-goutte. Je pense aussi qu’il mettra en place des quotas de personnes à recevoir. Là aussi, nous réfléchissons à une stratégie de planning pour rouvrir les salles le plus sereinement possible.

Vos objectifs d’ouverture ont-ils été revus à la baisse ?

Tout à fait. Nous avions pour objectif d’atteindre 400 salles en France d’ici fin 2021. Je pense que ce cap sera atteint fin 2022. Actuellement, nous avons 260 salles dont 80 sont tenues en propre.
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