Après avoir ouvert un nouveau restaurant, rue de Richelieu à Paris (2e) en juin dernier, Jour, l’enseigne prônant le concept de bar à salade, entend se démultiplier dans tout l’Hexagone aux côtés de nouveaux franchisés. Mais sous un concept plus chaleureux et plus fidélisant pour la clientèle. À raison de dix ouvertures par an. Explications avec Maël Barth, son président.
Après avoir ouvert 35 restaurants depuis sa création en 2002 (32 sous la marque Jour, contre 3 sous la marque Naked) dont
17 unités franchisées et 15 en succursale, l’enseigne déjà
très innovante, entend faire consommer de la salade au plus grand nombre de français, en promouvant un nouveau concept de restaurant à ses futurs partenaires franchisés. Ce dernier sera d’ailleurs calqué sur le modèle de ses deux précédentes adresses; l’une en franchise à Lyon, inaugurée au mois de mai et l’autre en succursale à Paris, ouverte depuis juin dernier. L’objectif ? Promouvoir des salles plus chaleureuses, signées par l’agence Intrea et l’agence d’architectes TDR et rendre la pause déjeuner des clients, plus agréable.
“Ce concept a été travaillé pendant la crise du Covid et remet le bar à salade au cœur du restaurant avec une possibilité de commander au comptoir, sinon via des bornes, ou via le click and collect qui reste un agrégateur important pour nous”, explique Maël Barth.
Et le président de Jour de poursuivre :
“L’idée est de faire de nos restaurants des lieux plus chaleureux, en adoptant des teintes plus verdoyantes. Ce qu’on avait déjà commencé à faire dans notre restaurant au Luxembourg en 2021. Mais aussi d’élargir nos temps de consommation et de fidéliser les clients. Le tout en gardant l’ADN de Jour autour de la qualité et de la traçabilité de ses produits.”
Un concept plus cosy à déployer en franchise
L’objectif à terme pour le dirigeant, alors que
ce restaurant en succursale engrange déjà 15 000 euros de chiffre d’affaires par semaine ? Dupliquer ce concept en franchise au cours des trois prochaines années sur tout le territoire, à commencer par un maillage plus dense de l’Ile-de-France.
“Nous ouvrirons à Montreuil en octobre 2022 ainsi qu’à Issy-Les-Moulineaux en novembre prochain, toujours dans cette ambiance cosy et confortable”, poursuit ce dernier. Et ce, à raison de
10 ouvertures par an dès 2023 (contre 5 à 6 ouvertures par an au cours des trois dernières années, en partie freinées par la pandémie).
“Nous pourrions aussi nous implanter à Strasbourg, Nantes, Rennes, Grenoble, Montpellier et Toulouse. Ou le centre-ville de Nice, par exemple. On regarde aussi avec d’autres franchisés pour pousser le maillage jusqu’à Antibes ou Toulon. Et élargir à la fois le panel, et la présence dans la zone”, détaille le dirigeant désireux d’obtenir le statut d’entreprise à mission.
Offres travel retail
Enfin, Jour souhaite s’étendre sur le marché du travel retail.
“L’objectif, c’est de transformer les unités Naked en Jour Travel autour d’un mode de service plus rapide, le grab & go, plus adapté au flux des gares et des aéroports ainsi qu’en aire de repos d’autoroute. C’est déjà le cas de notre unité Jour implantée dans la gare Montparnasse, par exemple. Et ce toujours en franchise”, détaille le président de l’enseigne. Pour autant, pas question d’exclure le développement des points de vente en centre commercial, bien que minoritaire dans la stratégie de développement de l’enseigne. Notamment pour cibler des actifs s’accordant un temps pour déjeuner, comme Jour le fait déjà à Val-de-Fontenay, aux Docks de Marseille, et au sein du complexe commercial Nice Cap 3000 depuis 2020.
“Aller en centre commercial n’est pas l’implantation naturelle et historique de notre modèle. Nous ciblons plutôt des centres commerciaux accueillant une population active le midi. Ce qui peut être très intéressant pour nous. Mais seulement à partir du moment où la clientèle est suffisamment présente pour faire tourner le restaurant !”, justifie le dirigeant.
S’adapter au pouvoir d’achat des Français
Autres chantiers d’avenir pour l’enseigne en pleine reconquête de ses cibles ? Surveiller l’évolution des modes de consommation; la clientèle étant aujourd’hui très affectée par l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat. Cela en prévoyant de lancer des offres de repas plus accessibles, lorsque le panier moyen s’élève pour l’heure à 13,60 euros.
“Nous réfléchissons à la mise en place d’un bol à un prix moins cher mais tout aussi sain et copieux. Et faire en sorte qu’ils continuent à venir chez nous, même si les conditions économiques sont plus compliquées”, indique ainsi Maël Barth. En parallèle, Jour, qui affiche un
chiffre d’affaires prévisionnel de 22 millions d’euros à fin 2022, envisage de déployer une offre btob à destination des entreprises, à la manière d’un traiteur pour davantage se faire connaître des actifs. Par ailleurs, l’enseigne va chercher à accélérer sa notoriété sur l’Ile de la Réunion, au Luxembourg et en Suisse (via une joint-venture), où elle espère y
renforcer son maillage en franchise durant l’année 2023.
Notez par ailleurs que pour rejoindre la franchise Jour, qui se sera convertie à ce modèle en 2018, il vous faudra disposer d’une enveloppe personnelle comprise entre 80 000 euros et 100 000 euros.
Le montant d’un restaurant tout compris, varie entre 300 000 et 500 000 euros. Ceci comprenant les droits d’entrée fixés à 35 000 euros. La redevance, elle, sera de 6 %, avec 1 % lié au marketing digital (et l’utilisation des réseaux sociaux).