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JO Paris 2024 : le comité vise entre 60 et 80 licenciés

À moins de 1 000 jours du coup d’envoi des Jeux Olympiques Paris 2024, le comité d’organisation a dévoilé, fin octobre, sa stratégie retail. Hormis les traditionnels licenciés, le comité mise aussi sur des boutiques officielles qui devraient voir le jour courant 2022. Édouard Bardon, directeur délégué licensing de Paris 2024, revient en détails sur les ambitions pour cet événement.

  Les JO 2024 se tiendront dans un peu moins de 1 000 jours. Quel est le calendrier côté commerce ? Pour commencer, l’ambition du programme de licence pour Paris 2024 est déjà historique. Recevoir les Jeux Olympiques, cela arrive une fois tous les 100 ans, une fois par vie. Donc on a forcément une ambition forte. Une ambition, déjà, en matière de références. Car nous visons 10 000 produits développés et référencés par les différents réseaux de vente. Nous avons l’ambition aussi d’avoir un réseau de vente équivalent à 30 000 points de vente. Que cela soit au sein de la grande distribution, des magasins spécialisés ou de nos boutiques officielles. Quel est le calendrier ? Le programme se développe sur trois ans. On a déjà la licence de l’emblème Paris 2024, avec des produits mis en vente sur notre boutique officielle en ligne. Au fur et à mesure, nous allons développer de nouvelles marques qui seront disponibles pour les licenciés. En 2022, nous lancerons notre mascotte, qui devrait représenter 20 % de notre activité. Puis, il y aura le programme des pictogrammes qui seront les symboles des épreuves olympiques et paralympiques. Et enfin, en 2024, il y aura le programme du relai de la flamme. Chaque année, on apporte ainsi une dynamique de marque, qui permettra aux licenciés et distributeurs d’avoir de la nouveauté dans les points de vente. Quels sont les critères pour devenir licencié Paris 2024 ? Y a-t-il un cahier des charges précis à respecter ? Le licencié doit, avant toute chose, avoir une légitimité en matière de produit, de capacité de développement et de savoir-faire. Notre volonté est d’essayer de révéler des savoir-faire sur des corps de métier comme le pin’s, les produits souvenirs ou le textile. Ensuite, nécessairement, le licencié devra avoir un réseau de distribution. Car le temps qui est imparti aux licenciés est court, il doit être immédiatement efficace et opérationnel. On vise donc des licenciés qui ont des contacts commerciaux. Soit parce qu’ils ont leurs propres réseaux de distribution ou parce qu’ils sont déjà en relation avec des enseignes. Nous demandons aussi à nos licenciés de respecter un cahier des charges à la fois social et environnemental. On souhaite intégrer de l’insertion sociale dans leur activité. Nous voulons que les JO 2024 bénéficient à tous les acteurs, y compris les personnes en difficultés.
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Sur l’aspect environnemental, quels sont les critères que vous avez précisément fixés ? On veut absolument que nos licenciés intègrent dans leur développement des notions d’éco-conception, de recyclage, de réutilisation de matériaux, etc. Par exemple, en diminuant l’utilisation des emballages ou des produits de packaging. L’objectif a été fixé dès le départ dans l’engagement de Paris 2024 d’être neutre en empreinte carbone. Nous demandons à nos licenciés du textile, par exemple, qu’un tiers de leur gamme soit réalisée à partir de matériaux écoconçus (coton organique, polyester recyclé, etc.) Notre volonté est de les encourager à s’engager dans cette voie, mais surtout que ces pratiques perdurent après les Jeux Olympiques. On souhaite aussi que la proximité soit privilégiée en matière de production. C’est la raison pour laquelle Paris 2024 apporte son soutien et son accompagnement sur la mise en relation avec des entreprises qui sont capables soit de fabriquer en France, soit d’avoir des relais de production à proximité. Plusieurs de nos partenaires, comme le Coq Sportif ou Decathlon, se sont engagés à réactiver le tissu industriel français. Combien de licenciés visez-vous à terme ? Nous estimons que nous pouvons atteindre entre 60 et 80 licenciés, pour au final 20 à 25 catégories de produits (textile alimentaire, jeux-jouets, papeterie, produits technologiques, produits souvenirs, etc.) En terme de chiffre d’affaires, notre volonté est de réaliser l’équivalent de 2 milliards de dépenses consommateur sur trois ans, à horizon 2024. Le licencié, en fonction de son réseau de vente et de sa catégorie de produits va avoir un poids plus ou moins important. Justement, côté profils de licenciés, que recherchez-vous ? L’approche est vraiment globale. Nous visons des acteurs capables de développer des produits et de les commercialiser à des réseaux de distribution. On peut également avoir des enseignes qui sont intéressées de développer leurs propres gammes. Ce qui est le cas de Decathlon. Il n’y a pas de limitation de taille. Nous avons des partenaires qui sont de toutes petites entreprises.
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Y a-t-il une date butoir pour présenter sa candidature et devenir licencié ? Candidater dès que possible au programme de licence est le mieux. Au fur et à mesure il se complète. Donc il y a des secteurs et des catégories de produits qui vont être déjà bien fournis. Je pense à la lunette où l’on a déjà des marques comme Vuarnet et Julbo. Difficile donc de rentrer d’autres acteurs sur ce marché, car on va se retrouver sur une complexité de répartition. Vous allez également développer un réseau de boutiques officielles. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? Sur les boutiques officielles, il y a trois aspects. Il y a la boutique en ligne qui a été lancée fin octobre, à l’occasion des 1 000 jours avant les Jeux Olympiques. Nous lancerons le programme de boutiques officielles hors site de compétition à partir de 2022, avec un premier point de vente déployé au cœur de Paris. Ensuite, nous développerons petit à petit d’autres unités dans les centres commerciaux, les gares, les aéroport ou encore les zones touristiques. Au total, une trentaine de boutiques verront le jour. Les opérateurs pour ces magasins sont actuellement recherchés. Pour les boutiques sur les sites de compétition, nous envisageons une centaine d’unités, et le déploiement se fera en 2024, pour la période de compétition. Là, l’appel à candidature se fera en 2022. Propos recueillis par Camille Boulate et Nicolas Monier.

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