L’hôtellerie française retrouve enfin des couleurs après la crise sanitaire et un recul du tourisme inter-régional et international. Car si au 1er trimestre 2022, les Français ont représenté 76,1 % des 35,7 millions de nuitées, selon l’institut Xerfi, la reprise de la fréquentation devrait être plus marquée en 2022 (+38 %). D’autant qu’il y a des innovations en matière de slow tourisme et tourisme d’affaires.
A post-pandémie, les hôtels reprennent du service. Marc Plisson, président d’Akena Hotels (26 franchisés sur 28 unités) en témoigne : “l’activité franchise réalise 1,8 million d’euros de chiffre d’affaires. Pour le reste, on parle de 18 millions d’euros prévisionnels. Nous avons retrouvé les chiffres de 2019, dès mai 2022. Et notre taux d’occupation s’élève à 65 %”. Chez B&B Hotels (80 hôtels franchisés sur 354 en France), on a aussi de fortes ambitions : “Nous aimerions compter jusqu’à 600 hôtels en France sous la marque, d’ici 2030”, indique Arnaud Lemonnier, directeur de la franchise au sein de l’enseigne. Enfin, les sept house-boats de L’Escale Royale, nées en 2020, sont quasi-complètes aux dires de leurs fondateurs, Augustin et Jean-Chrysostome Dumont : “Le taux d’occupation était de 97 % en août 2022.” Quand au groupe Accor, ce dernier enregistre “+ 66 % de parts de marché en nombre de chambres signées en franchise, sur le Q2 2022 en France (étude Horwath)” avec un parc actuel de plus de 1 600 hôtels en France (avec 75 % de franchisés), selon les propos de Xavier Grange, senior vice président chez Accor Europe du Sud.
De même, le parcours client se réinvente. “Nos espaces communs ont été redesignés et sont plus cocooning. Et trois de nos établissements font tester une offre de yoga à nos clients, en passe d’être généralisée à tous nos hôtels en 2023”, explique Marc Plisson de Akena Hotels qui vise les cinquante hôtels d’ici 2025. Du côté de B&B Hotels on essaie d’allier économie et lifestyle. Et ce, bien avant la pandémie. “Nous scénarisons des bars depuis cinq ans. Depuis, nous en avons une quinzaine. Le dernier a été inauguré il y a quelques jours dans notre hôtel d’Ivry Quai de Seine”, précise ainsi Arnaud Lemonnier. Quant à L’Escale Royale, elle promeut des suites flottantes luxueuses, écologiques et durables (sauna, jacuzzi, services sur-mesure, etc).
“Nos suites sont aussi équipées de panneaux solaires pour nous garantir une certaine autonomie et nous protéger de la crise énergétique”, précisent les frères Dumont.
Enfin, chez Accor, on parle de loisirs et de bien-être dans l’Hexagone. “Avant la crise, la part des clients business était plus importante que celle des clients loisir. Autour des 60 % contre 40 %. Aujourd’hui, c’est tout à fait équilibré. Nous nous adaptons aux attentes avec des offres de loisirs, entertainment, wellness et spa sur des marques comme Novotel, Pullman ou Emblems”, commente Xavier Grange.
Anticiper la crise économique
Mais s’il faut attirer le client, les non-européens manquant encore à l’appel, avec un niveau de fréquentation de 54 % en dessous du niveau d’avant crise au 1er trimestre 2022 (contre -27 % pour les voyageurs européens et -7 % pour les résidents), note l’institut Xerfi, la crise économique et énergétique impose de revoir ses tarifs…
Vous avez envie de vous lancer en franchise dans le marché de l’hôtellerie ? Retrouvez la suite de cet article et toutes les informations nécessaires sur ce marché porteur mais aussi ses opportunités en franchise.