L’enseigne, spécialisée dans la distribution d’articles de sport, propriété de la division retail Hermione People & Brands (HPB), veut éviter de connaître le sort de la marque Camaïeu placée en liquidation judiciaire en septembre dernier.
Tout sauf le naufrage de Camaïeu. C’est ce que veulent éviter les syndicats et la direction de l’enseigne Go Sport,
filiale de Hermione People & Brands (HPB) dont le propriétaire n’est autre que l’homme d’’affaires Michel Ohayon via la Financière Immobilière Bordelaise, sa holding. Le lundi 19 décembre dernier, suite à différents droits d’alerte lancés par les commissaires aux comptes de l’entreprise et les élus du CE, le procureur de Grenoble avait demandé l’examen des comptes de Go Sport auprès des dirigeants Wilhelm Hubner et Samuel Alimi, respectivement président et vice-président de Hermione People & Brands (HPB). Le Tribunal de Commerce dira, ce mercredi 21 décembre, si la marque, comme le craignent beaucoup d’acteurs, est en cessation de paiement. Aujourd’hui,
force est de constater que la situation économique de Go Sport est tendue. De nombreuses voix ont déjà alerté
sur le non-paiement des charges sociales. “Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut que l’entreprise puisse subsister et qu’il faut impérativement éviter la suppression de 2 200 postes”, note Evelyn Bledniak, l’avocate du CE.
La direction souhaite également ouvrir
une conciliation en vue de trouver un potentiel repreneur pour l’enseigne. En cas de redressement judiciaire, un administrateur sera nommé pour assurer la gestion de l’entreprise. Selon nos confrères du
“Dauphiné Libéré”, les représentants syndicaux estiment que HPB a ponctionné la trésorerie de Go Sport de 36 millions d’euros au cours des derniers mois. Pour ces derniers, cette somme aurait pu servir à payer les derniers salaires des employés de Camaïeu, alors propriété de HPB. Mais par conséquence,
la trésorerie de Go Sport aurait été déficitaire d’environ 15 millions d’euros à la fin du mois de novembre 2022.
Pour mémoire, c’est en mars 2021, que le groupe Rallye avait annoncé son intention de céder sa filiale Go Sport à Michel Ohayon, à la tête de la Financière Immobilière Bordelaise. A cette époque, la négociation exclusive entre les deux parties s’était traduite par
la cession de l’intégralité du capital de Groupe Go Sport pour un prix de 1 euro sans aucune garantie de passif à la charge de Rallye
. Avec 165 points de vente, exploités sous enseignes Go Sport, Endurance Shop et Techniciens du Sport, le groupe réalisait un chiffre d’affaires de plus de 300 millions d’euros.