À deux mois des fêtes de Noël, les différentes organisations professionnelles tirent la sonnette d’alarme. Le confinement risque d’être fatal pour des milliers de commerces d’ores et déjà en grande difficulté économique.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. La première salve est venue, ce matin, de Geoffroy Roux de Bézieux, dans
Le Parisien. Ce dernier souhaite trouver, avec le gouvernement, des
“solutions pour rouvrir les commerces dans les 15 jours.” Le patron du Medef rappelle également que,
“quel que soit le niveau des aides gouvernementales, il y aura beaucoup de faillites et notamment parmi les 330 000 entreprises du secteur du commerce qui font l’essentiel de leur activité entre le 1er novembre et 15 décembre. Les dégâts seront très importants.”
Certaines filières vont souffrir, à plein, durant ce second confinement en période des fêtes de fin d’année. La fédération des entreprises de la beauté rappelle que cette période est essentielle pour les commerces :
“Les parfumeries par exemple réalisent une part décisive de leur chiffre d’affaires en novembre et décembre.” Dans cette même veine, la Confédération des commerçants de France explique que le report de la consommation vers les grandes surfaces et les grands acteurs numériques risque d’être fatal pour les centres-villes. Et l’organisation présidée par Francis Palombi de demander
“aux consommateurs d’attendre la réouverture des commerces de proximité pour leurs achats de Noël.” Pour l’Alliance du commerce, ce confinement est incompréhensible car seul les commerces jugés non essentiels ainsi que les bars et les restaurants devront fermer à compter de vendredi.
“Une décision injustifiée car à ce jour aucun cluster de contamination n’a été identifié au sein des commerces par Santé Publique France”, explique l’organisation.
Côté métier de l’hôtellerie et la restauration, on fait ses comptes.
“Le secteur est dans une crise inédite. Il a déjà perdu plus de 150 000 emplois. La survie des hôtels, cafés, restaurants, discothèques et traiteurs organisateurs de réceptions se joue maintenant”, note l’UMIH.
Et l’organisation d’estimer que le gouvernement doit garantir un accès au Fonds de solidarité pour toutes les entreprises. Celui-ci doit venir compenser les charges fixes qui continuent de courir pour les professionnels à hauteur de 10 000 euros par mois. L’UMIH souhaite également que l’État trouve une solution urgente au problème des loyers, qui doit être déconnecté du Fonds de solidarité. Les pouvoirs publics doivent appliquer des exonérations de charges sociales patronales sur toute l’année 2020. Par ailleurs, l’UMIH réclame
“la prise en charge de la perte d’exploitation causée par cette nouvelle fermeture administrative ou la mise à l’arrêt des établissements comme les hôtels, en l’absence de touristes, par les assurances, qui cette fois-ci ne saurait se défiler en arguant d’une situation inédite.”
De son côté, la CPME remarque que la seule augmentation du Fonds national de solidarité ne saurait suffire :
“Les entreprises sont aujourd’hui plus fragiles que lors du confinement de mars. Pour un grand nombre d’entre elles, désormais il est impossible de s’endetter davantage.”