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À l’occasion de son bicentenaire, le caviste fait le point sur son développement en franchise. Entre ouvertures homéopathiques et ambitions à l’international.
Si elle fête ses 200 ans d’existence, force est de constater que l’enseigne avance prudemment sur la franchise. À ce jour, Nicolas dispose de seulement six franchises en France. “Notre réseau est aujourd’hui très mature. Nous développons la franchise de façon homéopathique et à la marge”, explique Christopher Hermelin, directeur marketing chez Nicolas. En somme, l’enseigne se développe en franchise dans des zones où elle n’a pas vocation à aller. “Je pense notamment à la Corse ou bien à Chamonix. Là où nous manquons d’expertise locale”, poursuit Christopher Hermelin. Dans un registre similaire, l’enseigne s’est lancée également dans la location gérance. Avec, pour le moment, un seul point de vente tenu par un ancien salarié de la marque. Son modèle de déploiement est ailleurs car Nicolas dispose de près de 498 points de vente en propre exploités par des gérants mandataires. En quelques mots, via ce modèle, ces derniers gèrent un fonds de commerce qui ne leur appartient pas. Contrairement à la location-gérance, ils n’ont donc pas à supporter les risques. À l’étranger, le caviste a choisi de se développer soit via des franchisés, comme c’est le cas en Roumanie ou encore en Espagne, soit grâce à des master-franchisés, par exemple, en Belgique ou en Angleterre ou encore aux Antilles. C’est ainsi un parc total de 47 boutiques en franchise qui composent son réseau, auquel on ajoute des boutiques en propre (en Suisse avec 22 magasins et à Monaco avec un point de vente).PLUS D’INFORMATIONS : Ouvrir une franchise Nicolas
Enseigne de l’hyper-centre par excellence, Nicolas fait face à un secteur ultra concurrentiel, notamment dans les grandes métropoles. “Rendez-vous compte qu’à Paris, le nombre de cavistes a augmenté de plus de 75 % en dix ans !”, note Christopher Hermelin. Si l’enseigne est arrivée à la taille critique de son réseau, elle n’exclut pas pour autant de mailler des villes dites moyennes. “Avec la pandémie, le concept de ville des 15 minutes s’est développée. En somme, ce sont des agglomérations où les consommateurs ont accès à leur travail, à leurs courses, aux soins, à l’éducation et aux loisirs en moins d’un quart d’heure de marche ou de vélo. Nous avons donc clairement identifié ces zones qui peuvent être ouvertes à la franchise ou faire l’objet d’un développement en propre”, explique le directeur marketing. Bien évidemment avec un fort ancrage local du candidat à la franchise :“Il faut impérativement que ce dernier ait une parfaite connaissance du tissu économique local. C’est un vrai métier de proximité. Nous n’encourageons donc pas les parachutages”, ajoute Christopher Hermelin.De même, l’enseigne favorise les ouvertures de franchise en couple. L’activité étant particulièrement chronophage et les franchisés commerçants devant être prêts à travailler tous les week-ends.
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On l’aura compris, avec un parc de plus de 500 magasins sur le territoire national, les créations se font au compte-goutte. Outre les nouvelles zones identifiées citées plus haut, l’enseigne n’opère que des déplacements de points de vente. Et une nouvelle fois à la marge. “En somme, nous réalisons entre cinq ouvertures et cinq fermetures par an”, précise Christopher Hermelin. Pour ce qui est de la taille d’un magasin, l’enseigne se développe sur des surfaces de 50 m2. Côté investissement, il faut compter pour se lancer, une enveloppe de 200 000 euros de financement. Article écrit en collaboration avec Nicolas Monier.- Type
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