L’enseigne spécialisée dans la vente de produits surgelés avait déjà dévoilé ses très bonnes performances sur son dernier exercice, clôt fin septembre. Lors d’une conférence de presse ce jeudi 20 janvier, Daniel Sauvaget, fondateur et PDG d’Écomiam, est revenu sur les ambitions de l’enseigne à horizon 2025.
Écomiam confirme ses bonnes performances. L’enseigne, fondée il y a 11 ans, affirme de plus en plus sa présence sur le territoire français et vient chahuter les leaders du secteur. Comme nous le dévoilons il y a quelques mois, Écomiam affichait de très bonnes performances sur son dernier exercice 2020-2021, clôturé à fin septembre. Ainsi, en un an, le réseau avait accueilli 29 nouveaux points de vente et affichait un chiffre d’affaires de 36,2 millions d’euros, en croissance de 38,8 % par rapport à 2019 et de 6,6 % comparé à 2020.
“Sur une année où le contexte n’était pas simple, ce sont des bonnes performances et cela traduit l’appétences des candidats pour notre concept”, insiste Daniel Sauvaget, fondateur et PDG et d’Écomiam.
Sur les trois derniers mois de l’année, l’enseigne a continué de se développer. À fin décembre, elle comptait 63 points de vente.
“Depuis l’arrêté des comptes, ce sont sept nouveaux points de vente qui ont ouvert leurs portes”, souligne ainsi Pierre Fraignac, directeur général adjoint. Au premier trimestre de l’exercice 2021-2022, le chiffre d’affaires magasins est une nouvelle fois en hausse de 32,1 % et atteint 9,8 millions d’euros.
“Sur l’année, nous prévoyons une baisse envisageable et normale de l’activité de 13,1 % par rapport à 2010-2021 qui était exceptionnelle. Mais une hausse de 18,2 % par rapport à 2019-2020”, affirme Daniel Sauvaget.
Des ambitions maintenues
Des bonnes performances qui permettent à l’enseigne de maintenir les ambitions annoncées lors de son entrée en bourse, intervenue fin 2020. En effet, à l’époque, Écomiam indiquait vouloir atteindre les 125 unités à horizon 2025 avec une vingtaine d’ouvertures prévues chaque année.
“Nous sommes parfaitement dans ce tempo, voire un peu en avance. Mais nous avons une culture paysanne donc nous sommes toutefois prudents. Nos objectifs demeurent donc identiques”, indique Daniel Sauvaget. Côté développement, si le réseau a ouvert un premier point de vente en Île-de-France, à Magny-en-Vexin (95), il souhaite garder en ligne de mire les villes moyennes de 10 000 à 100 000 habitants.
“La taille des villes sur lesquelles nous nous implantons permettent d’assurer un certain succès. Nous fonctionnons clairement mieux sur des villes de taille moyenne car elles permettent de créer l’événement et c’est souvent plus simple car il n’y pas d’autres acteurs du surgelé, témoigne Daniel Sauvaget. En revanche, l’Île-de-France c’est aussi de la campagne. Donc il y aura des opportunités mais cela restera une décision pragmatique.”
Rappelons que pour devenir affilié du réseau, il faut viser avant tout des emplacements situés en zones péri-urbaines, sur des axes à fort passage, à proximité de centres commerciaux et bénéficiant d’un accès simplifié.
La RSE au cœur de la stratégie
L’un des axes stratégiques d’Écomiam reste de proposer dans ses rayons des produits majoritairement bruts, français et dès que possibles locaux. L’enseigne travaille désormais avec une centaine de fournisseurs avec lesquels elle souhaite accentuer sa démarche RSE. Pour y parvenir, Écomiam a réalisé bilan carbone.
“Nous émettons 7,9 tonnes de CO2 par magasin et par an. Pour être plus concret, cela représente 34 kg de CO2 émis par mètre carré de vente, soit 55 % d’émission de gaz à effet de serre de moins que les grandes surfaces alimentaires de moins de 500 mètres carrés”, analyse Pierre Fraignac. Une fois ce constat effectué, Écomiam souhaite aller plus loin en diminuant davantage son impact carbone. Notamment en réduisant ses emballages. Si le réseau se différencie, depuis sa création par le fait d’avoir des emballages transparents et réduits au strict minimum, il souhaite accentuer cette démarche pour supprimer un peu plus de plastique.
“Nous avons fait un test sur un produit, en réduisant l’épaisseur de l’emballage plastique. Ce test a été concluant et nous allons étendre cette démarche à l’ensemble des produits de ce fournisseur, qui est le plus important pour nous. Cela permettra de réduire 16 % des emballages, soit 1 tonne sur un an”, détaille Pierre Fraignac.
Si Écomiam sait qu’il peut être difficile d’adopter cette stratégie avec l’ensemble de ses fournisseurs, le directeur général adjoint de l’enseigne l’assure :
“C’est un sujet que nous évoquons avec tous nos partenaires. Même s’il y en a certains qui n’ont pas les capacités industrielles de changer et qu’il faut que l’on s’adapte, la volonté est là et est clairement prise en compte par nos fournisseurs.” Autant de sujets qui devraient convaincre les porteurs de projet, déjà nombreux, à s’intéresser au concept Écomiam. Selon les chiffres dévoilés par Écomiam, l’enseigne cumule à ce jour 1 400 demandes pour intégrer le réseau. Pour autant, malgré cet engouement, Daniel Sauvaget assure ne pas vouloir accélérer le développement.
“Nous maintenons notre dynamique et ne relevons pas nos ambitions en matière d’ouvertures. Car si le dernier exercice nous permet d’être serein pour l’avenir, cela nous permettra de faire face s’il y a des circonstances difficiles qui émergent”, conclut le PDG.