Sur 2020, la restauration hors domicile aura enregistré une chute de 38 % de son chiffre d’affaires. Facee à une perte de fréquentation de 35 %, la filière a su toutefois faire preuve d’agilité grâce aux commandes livrées et en drive qui bondissent de 25 %.
Autant dire tout de suite que les chiffres ne sont pas bons mais ce n’est pas une surprise. Dans sa dernière étude, The NPD Group revient sur un an de restauration hors domicile en temps de pandémie. Premier constat. La perte du chiffre d’affaires s’établit à 35,6 milliards d’euros sur 2020, en recul de presque 40 %. À cela s’ajoute une baisse de la fréquentation de 35 %.
“Après un effondrement du marché de 71 % en visites pendant le premier confinement (avril-mai), la période de réouverture des établissements n’a pas permis de renouer avec le niveau d’avant la crise”, note l’institut d’étude. Et The NPD Group de poursuivre en précisant que le marché aura reculé de 28 % entre juin et octobre 2020. En revanche, anticipant le second confinement, les restaurateurs auront limité la casse.
“Entre novembre et décembre, la diminution de la fréquentation a été de 43 % par comparaison avec l’année précédente, soit moins importante que pendant la première période de fermeture”, explique l’institut d’études.
Si la restauration en salle accuse le coup, la restauration rapide parvient toutefois à sauver les meubles. Comme le souligne The NPD Group, cette dernière n’aura, entre guillemets, perdu qu’un quart en valeur et en visites.
“Seul circuit à progresser dans ce marché fragilisé, elle a gagné 7 points de part de marché”, relève l’institut d’études qui note que la restauration rapide aura, sur 2020, concentré
“43 % des visites en restauration hors domicile, contre 36 % en 2019.” Une filière qui aura pu bénéficier du drive mis en place depuis des années et qui a profité à plein de la crise sanitaire. Ainsi, les commandes livrées et en drive ont connu une augmentation de 25 % en dépenses et en visites.
“L’essor du drive est principalement porté par les chaînes de fast-food qui se partagent les deux tiers du marché”, relève The NPD Group.
La vente à emporter aura également été la grande gagnante sur l’année écoulée. “
Elle a doublé ses parts de marché dans le circuit de la restauration à table, passant de 15 % en 2019 à 30 % en 2020, et a permis à de nombreux établissements de limiter leurs pertes”, précise Maria Bertoch, experte foodservice au sein de The NPD Group.
Quant à la livraison, même topo. Là aussi, les trends sont à la hausse, particulièrement portés par l’heure du déjeuner.
“Pendant le deuxième confinement, le déjeuner livré a augmenté de 10 points pour atteindre 31 % des commandes livrées contre 20 % en novembre et décembre 2019”, explique The NPD Group. À noter que la clientèle sénior aura vu sa part doubler sur ce segment, atteignant 16 % lors du dernier confinement contre 8 % en 2019.