Dans un contexte de marché immobilier performant, les professionnels du diagnostic affichent les mêmes très bons états de service. La profession a le vent en poupe mais dans un secteur désormais ultra-concurrentiel, les acteurs doivent impérativement élargir le spectre de leurs activités.
Fin 2019, les Notaires de France révélaient que plus d’un million de transactions immobilières avaient été réalisées sur l’année. Soit une hausse de plus de 10 % par rapport à la période précédente. Les taux de crédit historiquement bas ont renforcé la bonne tenue du marché. Et donc sans surprise, le secteur du diagnostic immobilier s’inscrit dans cette tendance haussière.
À l’unisson, les experts de la filière parlent d’une seule voix pour exprimer leur satisfaction.
“Je vous mentirais en vous disant que la filière se porte mal. Bien au contraire ! Nous sommes depuis deux ou trois ans sur des chiffres de ventes assez remarquables”, explique Patrick Blanc, directeur du développement et de l’animation réseau chez D-Pro (42 agences en franchise et l’ambition d’en développer quinze supplémentaires en 2020). Le taux de rotation sur l’immobilier ancien porte le marché du diagnostic vers le haut. D’autant que l’évolution de la réglementation sur le locatif consolide les volumes d’activité.
“Sur le secteur BtoB, le marché est plus tendu. Nous arrivons à une saturation dans le domaine de l’amiante qui représente tout de même environ 80 % des activités. Le reste des contrôles étant limité. Le plomb n’est pas systémique et la recherche de termites à la marge”, explique Nicolas Blazy, directeur activité diagnostic immobilier pour le groupe Dekra.
Pour poser, le décor, quelques chiffres s’imposent.
“Le chiffre d’affaires réalisé par la profession est d’environ 1,2 milliard d’euros. On recense quelques 10 000 diagnostiqueurs certifiés. Et 50 % des entreprises sont encore unipersonnelles”, précise Thierry Marchand, président de la chambre des diagnostiqueurs immobilier Fnaim.